Lutter contre le fléau de la drogue : expérimentation de brigades cynophiles dans les lycées

Monsieur le Président,

Chers collègues,

Le lycée est un lieu d’apprentissage, d’orientation et de projection. Mais c’est aussi pour les jeunes une période de doute, où l’on cherche sa place, où l’on expérimente. Et lorsque certains adolescents se tournent vers des drogues ce n’est pas toujours pour braver l’autorité ; c’est souvent le signe d’un stress ou d’un mal-être dont tirent profit les trafiquants.

Nous avons donc le devoir d’accompagner, de prévenir, de sensibiliser, mais aussi de protéger lorsque cela est nécessaire.

C’est dans cet esprit que la Région souhaite aujourd’hui expérimenter le déploiement de brigades cynophiles dans cinq lycées identifiés comme particulièrement exposés par le fléau de la drogue.

Ce dispositif est un véritable filet de sécurité avec des interventions lorsque le besoin est avéré, avec discernement et responsabilité. L’intervention des brigades cynophiles de la police nationale ou de la gendarmerie, se veut avant tout dissuasive : elle vise à décourager la détention, la consommation ou la circulation de produits illicites dans les établissements.

Car le lycée doit être un sanctuaire de l’apprentissage. Un lieu où chaque élève peut étudier, grandir et s’épanouir en toute sérénité. Un lieu où la peur, la violence ou la drogue n’ont pas leur place.

Cette expérimentation veut ainsi préserver les élèves, les personnels éducatifs et l’équilibre de la communauté scolaire.

Depuis plusieurs années, la Région Auvergne-Rhône-Alpes agit d’ailleurs avec constance pour renforcer la protection des lycées : vidéoprotection, contrôle d’accès, coopération étroite avec les Académies et les forces de sécurité.

Avec cette expérimentation, nous complétons cet engagement par un outil supplémentaire et ciblé.

 

Bien évidemment la protection de nos jeunes doit aussi être étayé par la sensibilisation et la prévention. Par une attention constante à la santé mentale des jeunes et à la lutte contre toutes les formes de harcèlement.

Car sécurité et bien-être sont les deux faces d’un même devoir éducatif. La Région Auvergne-Rhône-Alpes mène donc une politique volontariste en s’appuyant sur un réseau d’associations engagées qui interviennent au cœur des établissements scolaires.

Leurs actions permettent de libérer la parole sur toutes les pratiques addictives, la drogue bien évidemment mais aussi la consommation d’alcool, l’usage des cigarettes électroniques, toutes ces pratiques malheureusement souvent banalisées.

Je pense notamment :

• À l’expérimentation exemplaire, intitulée« Second souffle » menée au lycée Raymond-Cortat à Aurillac qui associe le personnel éducatif et infirmier autour d’ateliers de relaxation, de consultations psychologiques. Un chien d’assistance est également présent pour accompagner les élèves en difficulté et restaurer un climat apaisé au sein du lycée.
• Ou encore à notre appel à projets “Stop Harcèlement”, qui finance chaque année des initiatives locales pour améliorer le climat scolaire. Ces actions s’appuient sur des partenariats fortsavec des associations reconnues comme E-Enfance, Aroéven ou Colosse aux pieds d’argile, qui interviennent directement auprès des lycéens pour prévenir le harcèlement, le cyberharcèlement et les violences.
• Sans oublier le Bus Prévention Santé, qui sillonne les territoires pour informer sur la santé et la vaccination au Papillomavirus ;

Enfin, je tiens à remercier les personnels de nos lycées (infirmiers scolaires, conseillers principaux d’éducation, enseignants, personnels de vie scolaire). Avec discrétion et patience, ils repèrent, écoutent et rassurent. Ils sont souvent les premiers à déceler le mal-être d’un élève. Merci à eux.

Le groupe UDI, Centristes et Apparentés votera en faveur de ce rapport, convaincu que protéger nos lycéens, c’est aussi leur offrir un cadre où ils peuvent grandir sereinement et trouver écoute quand ils en ont besoin.

Je vous remercie.