Groupe UDI, Centristes et Apparentés Région Auvergne-Rhône-Alpes

L’Union européenne vient de franchir une étape importante en s’accordant sur la mise en place d’une contribution forfaitaire de 3 euros sur les petits colis importés, applicable à compter du 1er juillet 2026. Cette décision vise en priorité les envois de faible valeur, très majoritairement issus de plateformes de e-commerce extra-européennes.

Cet accord européen constitue un signal fort. Il confirme la pertinence d’une idée que nous portons depuis mars 2025 : les géants du e-commerce doivent participer équitablement au financement de nos politiques publiques, au même titre que les entreprises implantées sur nos territoires.

Une concurrence à rééquilibrer

L’explosion du nombre de petits colis importés a profondément déséquilibré le commerce. Elle fragilise nos commerçants de proximité, nos artisans et nos entreprises locales, tout en générant des coûts importants pour les infrastructures publiques, la logistique et l’environnement. Jusqu’à présent, ces flux échappaient largement à toute contribution, créant une concurrence déloyale difficilement soutenable.

La contribution européenne adoptée aujourd’hui répond à un objectif clair : rétablir des règles du jeu plus justes, renforcer la conformité des produits mis sur le marché et responsabiliser les plateformes qui bénéficient de ces volumes massifs.

Une actualité parlementaire française qui fait écho

En France, cette avancée européenne trouve un écho très direct dans l’actualité parlementaire. Après le vote favorable de l’Assemblée nationale, le 1er décembre 2025, le Sénat a adopté le principe d’une contribution sur les petits colis issus de pays hors Union européenne, en retenant un montant porté à 5 euros par colis, et ce contre l’avis du gouvernement.

Ces votes marquent une étape politique forte : il traduit une prise de conscience partagée de la nécessité de faire contribuer les grandes plateformes du e-commerce aux coûts qu’elles génèrent, qu’il s’agisse de concurrence déloyale pour le commerce de proximité, de pression sur les infrastructures logistiques ou d’impact environnemental.

L’accord trouvé au niveau européen vient aujourd’hui conforter cette initiative parlementaire, en démontrant que cette contribution est non seulement compatible avec le cadre européen, mais également portée par une dynamique collective des États membres.

Cette dynamique européenne et parlementaire s’inscrit pleinement dans la démarche portée par les élus UDI, Centristes et Apparentés, qui ont défendu cette contribution dès la conférence nationale Ambition France Transports. Le fait que cette proposition ait été intégrée au projet de loi de finances et qu’elle soit aujourd’hui débattue au parlement français et validé collectivement par les ministres de l’Economie européens, illustre la solidité et la crédibilité de cette approche.

Ce débat n’a rien de théorique. Les besoins de financement en matière de mobilités sont considérables : 1,5 milliard d’euros d’investissements sont nécessaires d’ici 2028 pour moderniser le réseau ferroviaire national et plus de 25 milliards d’euros seront requis à l’horizon 2040 pour déployer les 26 Services express régionaux métropolitains (SERM) labellisés à l’échelle du pays.

Cependant, pour être pleinement efficace, cette contribution nationale doit désormais être clairement fléchée : d’une part vers les investissements de mobilité, afin de garantir un financement pérenne, lisible et équitable ; d’autre part vers le soutien au commerce de proximité, aujourd’hui durement confronté à une concurrence déloyale liée à l’essor du e-commerce extra-européen.

Une démarche centriste, constante et constructive

Le calendrier et la cohérence des débats démontrent que cette approche n’est ni idéologique ni punitive, mais pragmatique et responsable. L’accord européen montre que cette contribution est applicable, compatible avec le droit européen et partagée par de nombreux États membres.

Nous nous réjouissons de cette décision, qui valide cette démarche que nous défendons :
✔️ une contribution ciblée,
✔️ équitable,
✔️ tournée vers l’intérêt général et les territoires.

L’Europe montre la voie. À la France désormais de s’inscrire pleinement dans cette dynamique, en traduisant cette ambition au niveau national. Nous continuerons à porter cette proposition avec constance, dans un esprit de responsabilité et de justice économique.

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