Aides régionales en faveur des agriculteurs menacés par les changements climatiques croissants

Claude Aurias est intervenu en Assemblée Plénière pour évoquer les aides régionales en faveur des agriculteurs menacés par les changements climatiques croissants. Des aides plus qu’essentielles pour maintenir le dynamisme du secteur agricole de notre Région !

Intervention de Claude Aurias

Monsieur le président, Mes chers collègues,

Avec plus de 60 000 exploitations, et près de 116 000 agriculteurs actifs, le secteur agricole constitue l’une des fiertés de notre territoire. 

Nous le savons, l’agriculture, c’est notre patrimoine, c’est l’identité de nos territoires ruraux et, à ce titre, elle mérite toute notre attention. 

Depuis 2015, la Région Auvergne Rhône Alpes ne s’y est pas trompé et a fait du soutien aux agriculteurs l’une des priorités de son action. Le budget régional pour l’agriculture a ainsi doublé en 2 ans et est devenu le premier budget agricole des régions de France. 

Néanmoins, malgré les nombreux dispositifs mises en place par la majorité actuelle, force est de reconnaitre que notre secteur agricole doit aujourd’hui faire face à une nouvelle crise, particulièrement dévastatrice pour nos exploitations. 

Aujourd’hui, le changement climatique est là et personne ne peut le nier. Je tiens d’ailleurs à souligner ici que nos agriculteurs sont en premières lignes face aux événements météorologiques, face aux aléas climatiques, qui sont de plus en plus violents, de plus en plus fréquents, et qui impactent directement leurs activités.   

Pour mémoire, la sècheresse de 2018 a touché plus des trois quarts des départements français. Sur notre territoire, c’est près de 15 000 exploitations qui ont été frappées, particulièrement sur les départements du Cantal, de l’Allier, de l’Ain, de la Haute Savoie… 

Les éleveurs ont déjà dû entamer largement leurs stocks pour l’hiver et ils vont être rapidement confrontés à un problème de trésorerie car le prix de la paille a doublé… 

La mise en œuvre d’une intervention régionale d’urgence paraissait donc indispensable pour assurer la pérennité des exploitations. Il nous est ainsi proposé de mobiliser sur le budget de l’année 2019 une enveloppe de 15 millions d’euros en investissement pour les exploitations agricoles. 

Ces crédits permettront à notre collectivité d’intervenir directement en faveur de nos éleveurs qui ont réalisés des investissements productifs sur les zones dont les pertes de fourrage sont supérieures à 30%. 

Le principe est simple, le dispositif clair, l’application rapide puisque les premiers dossiers vont être examinés en début d’année. 

3 conditions indispensables à la réussite de l’action régionale. 

Je tiens d’ailleurs à profiter de l’occasion qui m’est offerte pour saluer la méthode employée et le travail de concertation réalisée avec l’ensemble des acteurs du secteur ; et plus précisément avec la Chambre Régionale d’Agriculture qui assurera la mise en œuvre de ce dispositif d’aides. 

Certes, le rapport présenté aujourd’hui ne permettra pas de tout régler. Mais il va dans le bon sens et témoigne une nouvelle fois de notre soutien aux agriculteurs sur notre territoire. 

Ce rapport s’inscrit d’ailleurs dans la continuité du travail réalisé ces dernières années par notre collectivité et qui vise à accompagner nos agriculteurs pour : 

  • Adapter les pratiques agricoles en fonction de ces changements climatiques, 
  • Cultiver des variétés plus adaptées à cette nouvelle donne climatique
  • Mieux adapter les stocks selon les saisons
  • Décaler les périodes de fauche ou de pâturage

De la même manière, et de façon préventive, notre collectivité intervient par un soutien massif aux investissements dans les exploitations. Je pense ici notamment aux dispositifs favorisant l’installation de bâtiment de stockage et séchage de fourrage ou encore pour les arboriculteurs ou viticulteurs aux filets paragrêle et système de lutte contre la grêle… 

Vous le voyez, les dispositifs sont nombreux. C’est cette complémentarité qui permettra à nos agriculteurs de faire face aux défis qu’ils rencontrent et de pouvoir, enfin, vivre dignement du fruit de leur travail… 

Notre groupe votera favorablement ce rapport. 


Assemblée plénière des 19 et 20 décembre 2018

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