Depuis 2016, les engagements de la majorité régionale en matière de gestion budgétaire de notre collectivité ont permis de retrouver une véritable capacité d’action pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
J’en veux pour preuve l’investissement sans précédent durant les années passées grâce aux économies réalisées. Les chiffres sont éloquents : en passant de 700 millions d’euros en 2015 à 1,4 milliard d’euros en 2021, l’investissement a doublé en l’espace d’une mandature !
Le tout sans augmentation d’impôts. Ce levier est certes faible, mais il existe, et nous n’y avons pas recouru. Au contraire, là où la Région maîtrise les taux, c’est-à-dire pour les cartes grises et la taxe sur les carburants – la TICPE -, nous avons même baissé les taxes.
Une baisse que nous avons d’ailleurs renouvelée en octobre dernier. C’est un signe qui a son importance en faveur du pouvoir d’achat de nos concitoyens.
Cette capacité d’action retrouvée, nous la devons à une gestion responsable, avec une solidité financière reconnue par Standard & Poor’s notamment, dont la notation AA+ nous a permis cette année d’être la 1e collectivité française à emprunter sur le long terme à taux négatif.
Pour 2022, nous continuerons de respecter la règle d’or qui est une règle de bon sens : ne pas laisser filer la dépense publique, avec des dépenses de fonctionnement qui sont maîtrisées, qui ne dépasseront pas nos recettes de fonctionnement.
Notre ratio de désendettement a également été divisé par deux, en évitant de recourir à tout-va aux emprunts. Fin 2021, nous devrions maintenir une capacité de désendettement à moins de 4 ans, comme l’a rappelé Nicolas Daragon.
Et ce malgré la baisse des dotations de l’État avec une baisse de 3,5 millions d’euros de compensation suite à la perte de l’un de nos seuls leviers fiscaux régionaux : la taxe professionnelle. Sans oublier les 2 millions d’euros que l’État ne versera pas à la Région suite à la perte des frais de gestion.
Cette baisse des recettes fiscales et des dotations de l’État qui se poursuit voire s’intensifie au fil des années en dit long sur les actes de centralisation qui, malgré les discours décentralisateurs, deviennent malheureusement habituels.
C’est donc la bonne gestion budgétaire de notre collectivité qui a permis de faire face à la crise sanitaire et d’accompagner massivement les acteurs qui étaient et, pour nombre d’entre eux, sont encore en difficulté.
Les économies que nous avions réalisées ont permis de combler les pertes fiscales causées par l’arrêt de l’activité économique, et de débloquer immédiatement des aides d’urgence en direction des secteurs les plus touchés.
Nous le voyons dans le Budget primitif : pour 2022, nous continuons de mener une politique ambitieuse d’investissement et une capacité d’action forte, bien au-delà de nos seules compétences obligatoires.
Parmi les 5 milliards de budget global de la Région pour 2022, les priorités ont été mises sur l’action économique, la sécurité et l’aménagement du territoire, dont les crédits sont en nette hausse. Et le grand plan de relocalisation stratégique que nous voterons demain matin le démontre.
Nous l’avons constaté durant la campagne des élections régionales : ce sont des sujets plébiscités par les habitants, et à juste titre.
Mais ils ne doivent pas faire passer d’autres préoccupations au second plan. C’est d’ailleurs pour nous une satisfaction de voir certains crédits maintenus.
Je pense aux actions de soutien au handicap, qui seront menées cette année encore en déclinaison du Plan Handicap et de la démarche « H+ » portée par notre vice-présidente Sandrine Chaix.
Je pense également à l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique, des sujets que la Région doit continuer à prendre à bras le corps afin de relever le défi de devenir la plus durable d’Europe.
Cela continuera à passer par le plan régional de qualité de l’air que suit attentivement Éric Fournier dans le cadre de sa délégation Climat air énergie.
Mais également par la valorisation des déchets et l’économie circulaire : si nous voulons atteindre 70% de valorisation matière dès 2031, et suivre la feuille de route économie circulaire portée par Yannick Lucot.
La reconduction des dépenses de fonctionnement (35,6 M€) et d’investissement (54,3 M€) du budget environnement est ainsi rassurante, dès lors que ces crédits continueront de financer des actions structurantes et transversales pour participer à la préservation de l’environnement, et vous pourrez toujours compter sur notre implication pour ce défi qui se doit d’être une priorité de l’action régionale.
Monsieur le président, chers collègues, c’est donc avec la responsabilité du travail accompli ces dernières années et celle de tout ce qu’il nous reste à accomplir ces prochaines années que notre groupe UDI, Centristes et Apparentés votera pour ce Budget primitif qui est à la fois rigoureux et ambitieux.