Budget primitif 2018

Intervention de Sylvie GOY CHAVENT

Monsieur le Président, Madame la Présidente du CESER, Mes chers collègues,

Pour la troisième fois depuis notre élection nous débattons du budget primitif pour notre région. Et pour la troisième fois nous continuons dans la lignée de nos engagements : responsabilité et assainissement des finances régionales. Ceci nous a successivement valu un satisfecit des agences de notation et de la cour des comptes plus récemment, cela a été rappelé toute à l’heure. 

Cette politique vertueuse est d’autant plus indispensable dans la période d’incertitude que nous connaissons :

  • Rupture de confiance entre les régions et l’Etat qui a entrainé le départ des régions de la conférence nationale des territoires,
  • Inquiétude autour du pilotage de la réforme de l’apprentissage,
  • Défiance du Gouvernement envers notre région suite à l’adoption de l’amendement « Collomb » qui privera notre région de ressources dont elle aurait dû bénéficier.

Tout cela démontre une chose : il est grand temps de mettre fin au jacobinisme centralisateur qui, malgré quelques ajustements successifs depuis 40 ans, ne permet toujours pas aux collectivités de se libérer des contraintes financières de l’Etat qui a pris la fâcheuse tendance de faire porter sur les collectivités les efforts d’économies à réaliser.

Le nouveau président des Régions de France Hervé Morin a appelé la semaine dernière lors de son élection à un pacte de stabilité budgétaire jusqu’en 2022 entre l’Etat et les régions. C’est en effet le prérequis indispensable à un travail de confiance entre partenaires.

Alors que dire de ce budget primitif 2018 ?

Lors du débat d’orientation budgétaire nous vous avions alerté sur une exigence très précise de notre groupe: celle de sanctuariser le budget consacré à l’environnement. Nous nous félicitons que le projet de budget primitif réponde à cette demande de notre groupe. 

Les problématiques liées à la qualité de l’air et les exigences de développement d’une mobilité plus propres rendaient impératifs cette décision que nous saluons. Je veux également dire à Eric Fournier que c’est aussi le fruit de son travail reconnu qui a permis cette décision. Nous souhaitons même aller plus loin en proposant par exemple que dans le cadre du renouvellement des cars TER nous privilégiions l’achat de bus roulant au GNV et non au carburant conventionnel. Nous devons être exemplaires sur ces sujets à l’heure où les experts du GIEC sont de plus en plus pessimistes sur l’avenir de notre planète.

Ce budget concrétise aussi l’implication de la Région dans la diversité de ses compétences : 

  • Mobilité internationale de nos étudiants,
  • Soutien aux petits clubs sportifs,
  • Accompagnement des agriculteurs dans les investissements et les transmissions.

Le bon taux d’exécution du budget constaté l’an passé doit nous inciter à poursuivre dans cette voie. Il faut dire que les investissements seront nombreux. Entre la mise en œuvre du plan Marshall dans les lycées et les investissements massifs dans le secteur économique, on retrouve bien une collectivité au service des projets, une région redevenue dynamique et toujours plus attractive.

Un des moteurs de notre action doit être le désenclavement des territoires. Cette priorité recouvre de nombreux champs de notre action politique que consacre le budget 2018:

  • Déploiement du très haut débit sans lequel aujourd’hui on se retrouve vite coupé du monde et dans les plus grandes difficultés pour travailler,
  • La poursuite du plan ruralité qui permet de soutenir des projets que les communes ne peuvent plus porter toutes seules,
  • Soutien aux petites lignes de transports ferroviaire ou encore la mise en œuvre des pactes départementaux spécifiques aux zones rurales.

Ce soutien aux territoires ruraux ne se fera pas au détriment des métropoles et grandes villes de la Région. Nous aurons ensemble la mission de les rendre toujours plus attractive.

Une des leçons de l’action collective de la majorité régionale depuis deux ans est incontestablement qu’il n’y a pas qu’en augmentant les impôts que l’on peut dégager des marges de manœuvre et assainir les finances publiques. C’est aussi en baissant les dépenses et cela doit être rappelé puisqu’au plus haut niveau, cet effort de baisse des dépenses ne semble pas toujours avoir été envisagé.

Vous l’aurez compris mes chers collègues, pour toutes ces raisons, notre groupe UDI et Indépendants votera ce budget primitif.


Assemblée plénière des 29 et 30 novembre 2017

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