Cette année, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur ont présenté une candidature commune pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030.
Une ambition qui, en plus des enjeux sportifs, s’inscrit dans une transformation de l’économie et de l’environnement des sports d’hiver et un objectif de valorisation de notre patrimoine naturel, culturel et touristique d’exception.
La question posée n’est pas « voulez-vous être candidats aux jeux olympiques d’hiver ? » Mais bien plutôt « pouvons-nous inventer les jeux olympiques d’hiver de demain ? »
Eric fournier
Intervention d’Eric Fournier
Monsieur le Président,
A partir du 2 février 2024 et jusqu’au printemps, sera fêté à Chamonix Mont-Blanc, le centenaire des premiers jeux olympiques d’hiver.
A l’époque, les chiffres sont modestes, ce sont seulement 260 athlètes de 18 Nationalités qui concourent sur 9 disciplines et quelques 10000 spectateurs qui se réunirent pour cette première semaine olympique d’hiver.
Depuis, Grenoble et Albertville ont marqué l’histoire de l’olympisme hivernal sur notre territoire
Le développement et l’engouement pour les jeux d’hiver n’a cessé de croitre au cours des éditions suivantes, au point même de poser des questions, c’est un euphémisme, quant aux choix effectués. Pyongchang et Pékin les deux dernières éditions des Jo hivernaux ont concentré, quelques années, après Sotchi, nombre de critiques quant aux choix faits en matière d’aménagement, de durabilité et de conséquences écologiques.
La question posée n’est pas « voulez-vous être candidats aux jeux olympiques d’hiver ? » Mais bien plutôt « pouvons-nous inventer les jeux olympiques d’hiver de demain ? »
Le comité international olympique lui-même ne s’y est pas trompé, lui qui a suscité des candidatures, qui se faisaient rares pour accueillir les prochaines éditions de cet événement.
En effet, une candidature de ce type suppose, pour réussir, la satisfaction d’au moins 3 conditions essentielles :
- L’alignement des trois acteurs majeurs de la candidature, à savoir : le territoire considéré (donc nos deux régions), l’État, et le CNOSF avec naturellement le soutien de la population ;
- Une bonne coopération entre les sites pressentis pour les épreuves et le porteur de la candidature, en l’occurrence deux régions ; c’est une condition essentielle (et trop souvent largement négligée) pour la prise en compte de ce qu’il est convenu d’appeler désormais « l’héritage » des jeux.
- Et surtout un dialogue et un échange inédit avec le comité international olympique, pour réinventer des jeux d’hiver qui soient acceptables sur le plan environnemental et s’inscrivant dans un vrai projet de territoire pour les sites concernés.
On le voit, l’enjeu est de taille et les évolutions à apporter considérables.
Mais à grand défi posé grande réussite possible : s’il est un endroit où ce défi peut être relevé, c’est bien dans les alpes françaises, et ce pour deux raisons :
- Notre territoire offre une dotation en infrastructures déjà réalisées qui lui fait cocher toutes les cases pour le portage, sans nouveaux investissements, de cette candidature et la réutilisation
- L’utilisation de sites qui ont déjà largement faits leur preuve dans l’accueil de grands événements internationaux.
Il faudra donc pour cela faire preuve d’intelligence dans les choix de ces sites, afin que l’ensemble du territoire régional tire profit de l’élan donné par cette candidature.
Un milieu humain, sportif et entrepreneurial capable de relever les défis que cette candidature imposera, tant en termes organisationnels que d’innovation, pour que cet événement soit non pas une charge ou une strate supplémentaire d’aménagement mais un accélérateur des transitions nécessaires aux territoires.
La différence entre le pessimisme et l’optimisme, est dit-on, la confiance.
Nous avons confiance à ce stade de la candidature, en ce que le milieu humain de notre territoire, puisse répondre dans des conditions enthousiasmantes aux défis majeurs à relever pour être candidat à l’une des plus grandes manifestations mondiales. Les réponses à ces défis ne dépendent pas que de notre région, j’ai souligné l’importance de l’échange à intervenir avec le CIO et la nécessaire évolution du modèle olympique. Nous serons attentifs bien évidemment, tout au long de l’évolution du dossier, au bon respect de ces objectifs.
Dans cette perspective et avec ces éléments de groupe UDI et apparentés soutiendra avec enthousiasme cette candidature.
Je vous remercie,