Compte de gestion – Compte administratif 2016

Intervention de Marie Pierre Montoro-Sadoux

Monsieur le Président, Monsieur le Président, Chers collègues,

Ce compte administratif reflète l’exécution du premier budget de la région Auvergne Rhône-Alpes. C’est donc un moment important de la vie de notre jeune collectivité et il convient d’analyser ce CA avec rigueur et précision. En parlant de précision, il aurait été apprécié dans un souci d’une plus grande transparence de disposer de l’état des restes à réaliser tel qu’il est prévu par notre règlement budgétaire et financier.

Cela étant dit, on retrouve dans ce compte administratif incontestablement les orientations votées lors du premier budget primitif, à savoir la baisse des dépenses de fonctionnement et une hausse des dépenses d’investissement.

Ces évolutions sont notables. 

Il est vrai que certaines courbes sont plus avantageuses que d’autres. Si l’on prend en compte, comme période de comparaison seulement 2010-2015, qui parait plus juste et plus appropriée car correspondant au profond changement subi par les collectivités avec la réforme de la fiscalité locale et la baisse des dotations de l’Etat, on remarque que l’exercice 2016 traduit une vraie rupture. 

Dans le contexte de fusion qui est le nôtre, il était primordial de réaliser dès le premier budget des économies afin que des bases de gestion saines soient posées. On ne pouvait pas renvoyer à plus tard les efforts, ces efforts que de nombreuses collectivités de plus petite taille et donc avec moins de marges de manœuvre n’ont pas attendu, elles, de réaliser dès 2014. 

Ces efforts, concrètement, sur quoi ont-ils porté ? 

Comme prévu, c’est bien sur le train de vie de la collectivité que les efforts ont été les plus importants avec une baisse plus significative des dépenses à caractère général dont les réalisations sont inférieures de 26 M€ par rapport aux prévisions budgétaires. 

La forte progression de l’investissement marque, elle, le retour de la région dans les territoires ruraux avec le plan numérique mais aussi avec une politique économique à la hauteur des ambitions de la deuxième région de France. 

Enfin, les contrats ambition région, nouveaux outils de relance de l’investissement au service des intercommunalités symbolisent à eux seuls la volonté de la majorité régionale : un lien direct entre région et collectivités, et plus d’investissement sans pour autant avoir recours à l’emprunt.

Toute cette politique vertueuse permet de restaurer la capacité d’autofinancement, véritable indicateur de la santé des finances régionales. 

Finalement, en osant une comparaison médicale, on pourrait dire que le patient Auvergne Rhône-Alpes est en bonne santé, désormais guéri d’un mauvais cholestérol nommé dépenses de fonctionnement excessives ou hasardeuses et d’une carence en investissement.

Et ce diagnostic est d’autant plus remarquable que l’Observatoire des finances et de la gestion publique locale devrait annoncer dans quelques jours un investissement local en recul en 2016. 

Avec le lancement d’une démarche d’optimisation de la fonction achats visant à une approche économique de la commande publique, nous ne doutons pas que de nouvelles marges de manœuvre s’ouvrent à nous. 

En conclusion et pour terminer sur une note encore positive, félicitons-nous de la bonne exécution du budget régional notamment avec 89% des dépenses d’équipement réalisées ; ce compte administratif nous montre là que l’exécution est très satisfaisante.  

Je vous remercie.


Assemblée plénière du 29 juin 2017 

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