Contrat de plan Etat-Région : intervention de notre co-président Romain Champel

Notre co-président Romain Champel est intervenu lors de la dernière Assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes au sujet de l’élaboration du contrat de plan Etat-Région 2021-2027.

Merci Monsieur le Président,

Chers collègues,

Le prochain Contrat de Plan État-Région sera le dernier grand document stratégique que nous voterons au cours de cette mandature, mais aussi et surtout l’un de ceux qui auront le plus d’importance pour l’avenir de notre Région, à court et à long termes.

Le CPER 2021-2027 sera à l’évidence un levier majeur pour répondre à la crise économique, sociale et environnementale, notamment en participant à la relance de l’investissement public.

C’est pourquoi ce rapport est particulièrement important : nous n’en sommes qu’aux premières étapes de l’élaboration du CPER mais elles seront décisives pour la suite en fixant la méthode, le calendrier, les principes et les enjeux avant une signature d’ici la fin de l’année.

Un gros travail a d’ores et déjà été réalisé par la Région depuis le début du mandat : l’élaboration de ce nouveau contrat de plan s’appuiera sur un cadre stratégique que nous avons tous, au sein de cette assemblée, participé à définir en votant les 3 grands schémas directeurs que sont :

– le SRADDET, pour l’aménagement et le développement durable des territoires ;

– le SRESRI, pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation ;

– le SRDEII, pour le développement économique.

Et puisqu’il est question ici de méthode, permettez-moi de revenir sur, je cite, la « décentralisation accrue et la vraie concertation entre l’État et les territoires », que le Premier Ministre précise dans le courrier qu’il a adressé au préfet de région.

Fidèle à notre famille de pensée, notre groupe centriste s’est toujours positionné pour une plus grande décentralisation et une plus grande concertation. Mais force est de constater que cette vision, régulièrement invoquée depuis Paris par les gouvernements successifs, peine souvent à se traduire concrètement dans les territoires.

S’agissant du fond, les orientations stratégiques partagées tant par l’État que par le Conseil régional, qui sont certes ambitieuses mais qui sont réalistes, sont surtout non seulement très souhaitables avec l’objectif de faire d’Auvergne-Rhône-Alpes l’une des régions les plus attractives et compétitives d’Europe, mais sont surtout nécessaires et urgentes, et je pense bien sûr à l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Car si la réponse à la crise économique et sociale est le principal enjeu de ces prochaines années, la protection de l’environnement reste bel et bien le défi du siècle, et sans doute l’un des plus importants auquel l’humanité devra faire face.

C’est pourquoi le développement durable, la croissance verte, la réconciliation entre l’environnement et l’économie doivent guider l’action régionale dans tous les domaines, dans la continuité du plan que vous avez élaboré l’été dernier, Monsieur le Président, avec le Vice-président Éric Fournier.

Chaque projet de ce CPER doit être apprécié à l’aune de son empreinte carbone, de son impact sur la biodiversité, de sa participation au développement économique et à la création d’emplois dans des secteurs durables et responsables.

Enfin, s’agissant du volet mobilités et infrastructures qui fera l’objet d’une contractualisation spécifique en 2023, il faut rappeler que ce décalage s’explique par une trop faible consommation par la plupart des Régions des crédits prévus dans les CPER encore en cours, alors que notre région Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des seules à avoir engagé plus de 90% des crédits.

Cela démontre bien que l’exécutif a su prendre les devants en investissant massivement sur les mobilités depuis le début du mandat, et j’en profite pour saluer le travail colossal réalisé par la Vice-présidente Martine Guibert et les agents de la Région sur ces enjeux, que ce soit sur les infrastructures ou la qualité du service. Heureusement, le plan de relance nous permettra de ne pas être pénalisé en attendant 2023 en nous donnant la possibilité de poursuivre les projets que nous avons déjà initié.

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