Intervention d’Eric Fournier
Merci Monsieur le Président, Chers collègues,
Monsieur le Président du CESER,
Le Contrat de Plan Etat-Région signé vendredi 7 octobre dernier avec le Préfet de Région atteint un nouveau record de 4,4 milliards d’euros avec un investissement très conséquent sur les 12 départements d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Il faudra bien sûr ajouter à ce CPER les volets mobilités et infrastructure, qui ne feront l’objet d’une contractualisation spécifique qu’en 2023.
Nous le déplorons. Il faut d’ailleurs rappeler la raison de ce décalage : alors que la quasi-totalité des Régions a trop peu consommé les crédits dévolus aux mobilités dans les CPER de la génération précédente, l’Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des deux seules à avoir engagé plus de 90% des crédits transport.
Concrètement, cela montre bien qu’en matière de mobilités, notre Région a toujours pris les devants et ne lésine pas sur les investissements, qu’il s’agisse des infrastructures ou de la qualité de service. Et c’est donc en confiance que nous attendons la nouvelle génération du CPER mobilités et infrastructure, discuté dans les mois à venir.
Il faut également rappeler que le niveau d’engagement des projets contractualisés sous le précédent CPER est très bon, avec 85% au niveau de la Région et 83% au niveau de l’Etat.
Ce CPER et les contrats de plan interrégionaux atteignent une perspective financière une nouvelle fois massive, et nous espérons donc un tel niveau d’engagement quand arrivera son échéance.
Il faut aussi rappeler que contrairement à ce qui se fait dans les autres régions de France, nous n’avons pas raisonné seulement par volet thématique, mais bien département par département, afin de prendre en compte les priorités et particularités de chaque territoire. Et ce en consultant les présidents de Département.
Une consultation qui s’avèrera tout aussi efficace, pour les territoires métropolitains encore en attente de contractualisation, afin de répondre à leur souhait de disposer d’un délai supplémentaire.
C’est donc du « cousu main ». Une approche qui, nous l’espérons en tant que décentralisateurs, inspirera l’Etat à l’avenir.
Cela évite aussi que, comme bien trop souvent, les grandes aides soient réservées aux grandes villes.
L’évaluation de la stratégie environnementale du nouveau CPER a fait apparaître des convergences avec la plupart de nos autres plans et programmes. Il a par exemple été jugé en convergence avec notre Schéma directeur d’aménagement et de développement du territoire (le SRADDET).
Il apparaît en revanche que pour le Schéma régional de Biomasse par exemple, l’intensification des prélèvements de bois pourrait avoir pour conséquence de relâcher davantage de carbone, et il nous faudra rester vigilants sur ce point.
Ce nouveau Contrat de Plan est donc axé sur la relance et sur la transition.
La relance d’abord, à la suite de la crise sanitaire, au moyen d’un investissement public renforcé.
La transition ensuite, avec la réindustrialisation de l’Auvergne-Rhône-Alpes, sur laquelle nous nous sommes engagés durant la campagne des régionales et pour laquelle nous sommes à pied d’œuvre afin d’aider nos entreprises à relocaliser.
Notre région doit continuer à être attractive, à représenter un poumon économique en Europe, et nous nous en donnons les moyens avec ce Plan. Il ne s’agit pas uniquement de relancer la production et l’emploi en AURA dans des secteurs clé comme l’agriculture, les mobilités ou notre industrie. Il s’agit également de consommer localement, et de mettre fin à l’aberration de voir un t-shirt parcourir plusieurs fois le globe avant même d’être vendu. Avec des répercussions vertueuses pour notre environnement, auxquelles je suis bien évidemment sensible en tant que conseiller spécial au climat, air et énergie.
La décarbonation de notre économie passera également par une transition vers une économie circulaire, mettant en valeur le recyclage, le réemploi et l’utilisation de matières premières recyclées. Cet impératif est bien mentionné dans le Contrat de Plan, et notre collègue et conseiller délégué à l’économie circulaire Yannick Lucot s’en satisfait avec nous.
Ce CPER a permis de rappeler notre intention d’abandonner le modèle traditionnel EXTRAIRE / PRODUIRE / CONSOMMER / JETER pour un nouveau modèle circulaire. Il était utile de le rappeler, et il est primordial d’accompagner cette transition.
Parmi les grands projets prévus dans le CPER figurent bien sûr aussi la recherche et l’innovation. La modernisation des campus et le soutien aux filières économiques d’excellence font d’ailleurs écho à notre souci d’attractivité et de visibilité internationale, dans une concurrence européenne accrue. Il était donc primordial que l’Etat s’engage aux côtés de la Région sur ce point.
Avec le volet cohésion territoriale de ce plan, nous avons souhaité accompagner de manière différenciée chaque territoire afin de l’aider à créer de l’activité, améliorer le cadre de vie, et participer à la transition écologique.
L’idée est de continuer à jouer notre rôle de « grande sœur des communes et intercommunalités » en Auvergne-Rhône-Alpes : la Région n’a pas simplement un rôle prescriptif et contraignant, mais contribue également au développement de tous les territoires. Ce CPER en est l’illustration, avec un fléchage millimétré des aides, département par département, comme cela était d’ailleurs très attendu.
Monsieur le Président, notre groupe UDI, Centristes et Apparentés se satisfait de la direction des nombreux volets qui constituent ce Contrat de Plan.
En attendant son volet mobilités et infrastructures qui viendra le compléter, nous voterons donc POUR ce rapport.
Je vous remercie.