Débat d’orientations budgétaires pour 2020

Lors du débat d’orientations budgétaires pour 2020, notre coprésident de groupe Lionel Filippi a défendu la nécessité de redoubler d’efforts sur les questions environnementales.

Une possibilité qui nous est offerte par l’excellente gestion des finances de notre collectivité depuis 2016 !

Intervention de Lionel Filippi

Monsieur le Président, Chers collègues,

A l’occasion du vote de ce rapport, nous réaffirmons une fois de plus l’intuition dont nous avons fait preuve dès le début du mandat en matière de gestion budgétaire. 

  • Réduire et optimiser nos dépenses de fonctionnement.
  • Réduire l’endettement, cette épée de Damoclès qui pesait lourd sur notre collectivité.
  • Augmenter les investissements pour le développement de nos territoires et de nos entreprises.

Telles ont été les grandes lignes de notre stratégie budgétaire depuis le début du mandat. 

La stratégie budgétaire 2019 – 2021 que vous nous présentez à travers ce débat d’orientations budgétaires vient poursuivre nos choix en la matière. Avec une évolution notable : la règle d’or. 

Avec la règle d’or, nous franchissons une étape supplémentaire dans la bonne gestion des finances de notre collectivité. Avec la règle d’or, nous nous engageons à ce que les dépenses de fonctionnement suivent nos recettes de fonctionnement, pas plus, pas moins

Ainsi la dynamique annuelle des recettes impliquera l’évolution sur l’année de nos dépenses de fonctionnement. 

C’est une règle de bon sens que nos concitoyens ont toujours intégrée dans la gestion de leurs propres finances. 

Il est donc logique qu’une collectivité comme la nôtre s’y tienne et fasse preuve d’exemplarité et de responsabilité. Le laisser-aller en matière budgétaire et la logique inflationniste des dépenses de fonctionnement, qui ont été le lot de la précédente mandature, ont toujours un coût ! Un coût qui retombe trop souvent sur nos concitoyens, pour qui il est intolérable d’assumer une telle charge alors que dans le même temps ils s’efforcent de gérer sainement le budget de leur propre foyer.

Soyons honnêtes, nous faisons figure d’exception parmi les collectivités. Toutes n’ont pas pu dégager des marges de manœuvre similaires aux nôtres tant l’attitude de l’Etat à leur égard est dommageable. La décentralisation se poursuit certes, et comment pourrions-nous y être opposés en tant que centristes nous qui l’avons tant souhaitée. Mais cette décentralisation se poursuit sans que l’Etat ne donne réellement les moyens aux collectivités d’assumer de nouvelles compétences. Pire encore, ces moyens se réduisent d’année en année. Récemment encore au Congrès des Régions à Bordeaux, nous attendions des annonces et des mesures fortes de la part d’un Premier Ministre qui nous avait affirmé, un an auparavant, avoir pris conscience des enjeux qui sont les nôtres. Il est cependant venu les mains vides, n’a rien annoncé de probant sur la décentralisation, sur l’environnement, les transports, la culture, des compétences qui concernent directement notre collectivité et nos concitoyens. 

Nous sommes pourtant avec les communes et les départements, les premiers interlocuteurs de nos concitoyens. Et nous savons que les politiques régionales sont celles qui fonctionnent le mieux puisqu’adaptées précisément aux besoins de nos concitoyens, « sur-mesure ».

Et nous avons suffisamment prouvé notre efficacité et notre légitimité à porter dans la durée des politiques en faveur de l’aménagement du territoire, de l’emploi, de la formation, de l’agriculture, des transports, des lycées, de l’environnement, de la culture… 

Du reste, cela n’enlève en rien notre détermination à poursuivre nos efforts pour faire d’Auvergne-Rhône-Alpes une région durable, solidaire et forte économiquement.

Je tiens donc à souligner que les cinq piliers sur lesquels reposent notre stratégie budgétaire pour les années à venir, à savoir…

  • Maîtriser la dépense publique
  • Conforter un haut niveau d’épargne
  • Réduire l’endettement
  • Donner la priorité à l’investissement
  • Et convertir les économies obtenues en pouvoir d’achat

… ces cinq piliers consolident nos actions pour le bien des habitants de l’ensemble des territoires de notre Région.

Dès l’an prochain, la Région poursuivra son intervention dans ses compétences clés à savoir les transports, la formation et l’enseignement, qui représentent au total plus de 80% de nos dépenses de fonctionnement. Le maitre-mot de notre action dans ces domaines, c’est l’optimisation des dépenses de fonctionnement afin chaque euro dépensé puisse directement impacter positivement la vie des aurhalpins. 

En ce qui concerne les transports, le remarquable travail de notre Vice-Présidente aux Transports Martine Guibert nous permet d’adapter l’offre de services régionale aux besoins réels de nos concitoyens, mais aussi d’investir considérablement. C’est très concrètement le cas avec la mise en service du Léman Express d’ici décembre, auquel la Région contribue à hauteur de 28,5 millions d’euros. C’est aussi la consolidation du service régional de transports interurbains et scolaires auxquels nous sommes très attachés. Plus globalement, c’est l’amélioration de la qualité du service pour l’ensemble des usagers, quel que soit le lieu où ils se trouvent et la fréquence à laquelle ils utilisent les transports régionaux

Il y un an, monsieur le Président, dans cette assemblée, notre groupe vous avait fait part de ses souhaits lors du débat d’orientations budgétaires pour l’année 2019. Nous avions principalement plaidé pour le renforcement de notre politique environnementale, dans une période où l’ensemble des acteurs du corps social prennent conscience de l’urgence climatique. Nous avons pu trouver auprès de l’exécutif une oreille attentive à ces questions et, un an plus tard, on peut constater le redoublement de nos efforts en la matière. Ainsi, nous nous félicitons de voir que la Région accentuera pour les prochaines années son soutien au développement des nouvelles énergies renouvelables et sans émission tel que l’hydrogène, le biogaz et le photovoltaïque.  La priorité donnée à l’amélioration de la qualité de l’air dans les territoires les plus exposés aux émissions est aussi une bonne nouvelle. Le renouvellement des contrats triennaux et le financement de programmes d’actions à destination de nos 10 parcs naturels régionaux va aussi dans le bon sens, et nous le saluons. Nous demeurons vigilants quant à ces efforts, qui doivent être sans cesse accrus, et sachez dès à présent que le groupe Les Démocrates y veillera lors du vote de notre Budget Primitif 2020.

Monsieur le Président, parce que notre groupe se satisfait de l’orientation budgétaire qui nous est présentée, nous voterons positivement ce rapport.

Je vous remercie.


Assemblée plénière des 18 et 19 octobre 2019

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