Débat d’orientations budgétaires pour l’exercice 2024

Le Débat d’orientations budgétaire est une obligation légale qui s’applique au budget principal et aux budgets annexes. Il a pour vocation d’éclairer le vote des élus sur le budget de la collectivité.

Malgré les incertitudes sur la croissance et la persistance de la hausse des prix, la Région continuera de mettre en œuvre la stratégie budgétaire qui, malgré les crises successives, a fait ses preuves depuis 2016. Cette stratégie gagnante qui a permis de maîtriser les dépenses de fonctionnement, de maîtriser la dette, de retrouver une capacité d’épargne et d’autofinancement unique en France, et d’investir à un niveau inédit pour soutenir les projets du territoire.

Intervention de Romain Champel

Monsieur le Président,

Chers collègues,

Monsieur le président du CESER,

Cette année encore, c’est dans un contexte national et international particulièrement difficile que nous devons débattre des orientations budgétaires du Conseil régional pour l’année prochaine.

Depuis près de deux ans, nous faisons face à une crise économique majeure avec une inflation record, notamment sur les prix des matières premières et de l’énergie, et qui frappe au quotidien tous les acteurs de la Région : habitants, associations, commerces, entreprises, établissements publics et collectivités. Les dépenses de fonctionnement du Conseil régional sont elles-mêmes fortement impactées, à commencer par celles des lycées et des transports régionaux. Mais l’année prochaine encore, cela ne nous empêchera pas d’investir toujours plus pour ceux qui font vivre le territoire et qui ont besoin de notre soutien.

Au-delà des éléments de contexte, ce débat d’orientations budgétaires est l’occasion pour l’exécutif et la majorité de rappeler nos engagements et de dévoiler nos priorités pour 2024 en matière de développement économique, d’aménagement du territoire, de solidarité, d’éducation, de culture, et dans tous les autres domaines essentiels à la vie des habitants de la région.

Malgré les incertitudes sur la croissance et la persistance de la hausse des prix, la Région continuera de mettre en œuvre la stratégie budgétaire qui, malgré les crises successives, a fait ses preuves depuis 2016. Cette stratégie gagnante qui a permis de maîtriser les dépenses de fonctionnement, de maîtriser la dette, de retrouver une capacité d’épargne et d’autofinancement unique en France, et d’investir à un niveau inédit pour soutenir les projets du territoire.

Malgré une inflation qui provoque la hausse des dépenses et le ralentissement de l’évolution des recettes de fonctionnement, nous continuerons de respecter la règle d’or que nous nous sommes fixées. Cette règle budgétaire qui a souvent été critiquée par certains ces dernières années, quand bien même c’est elle qui nous permet de soutenir massivement les acteurs de la Région qui étaient, qui sont et qui seront en difficulté, sans avoir à endetter davantage les générations futures.

Comme la plupart des structures, tous secteurs confondus, la Région est elle aussi confrontée à un effet ciseau qui nécessite toujours plus d’efforts pour appliquer cette règle d’or. Son respect est de plus en plus difficile, mais il en vaut la peine pour pouvoir relever ensemble les défis environnementaux, économiques, sociaux et sociétaux qui nous obligent.

Et ces défis, nous continuerons de les relever, ensemble, en 2024. Je ne citerai pas l’ensemble des priorités stratégiques et grandes orientations qui sont détaillées dans le rapport, mais notre groupe tient à rappeler certaines ambitions :

L’ambition d’une région engagée au quotidien pour tous ses habitants :

  • Avec des actions concrètes pour les plus jeunes sur les lycées, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur.
  • Avec des actions concrètes pour la santé de tous, avec notamment la Mutuelle régionale portée par la Vice-présidente Marie-Pierre Montoro Sadoux et qui permettra de renforcer l’équité dans l’accès aux soins.
  • Avec des actions concrètes qui valorisent les personnes en situation de handicap, grâce à l’implication toujours sans faille de la Vice-présidente Sandrine Chaix.
  • Sans oublier, bien sûr, en ces temps troublés, des actions pour renforcer la sécurité de nos concitoyens dans les espaces publics, comme les gares, mais aussi dans les établissements, comme les lycées, et dans la sphère privée, avec les dispositifs de lutte contre les violences faites aux femmes.

Une région cheffe de file de l’intermodalité

Quant aux transports, l’année 2024 permettra d’affirmer la région comme cheffe de file de l’intermodalité, avec l’optimisation du maillage, du réseau et des services aux voyageurs pour répondre aux spécificités des territoires et des besoins des habitants. Avec une vision élargie pour aller au-delà des TER et des transports interurbains et scolaires, pour offrir un réseau de véloroutes qui promeut le tourisme durable et la mobilité active. 

Une Région qui soutient les actions pour la préservation et la valorisation de la biodiversité

Sur le plan environnemental, la Région continuera de soutenir les actions pour la préservation et la valorisation de la biodiversité dans ses nombreux parcs, réserves et sites naturels. Elle poursuivra également l’ambition de faire d’Auvergne-Rhône-Alpes une région décarbonée et à énergie positive d’ici 2050, notamment grâce aux plans méthanisation et solaire. Sans oublier l’accompagnement des communes pour la gestion des déchets, et celui des entreprises en faveur de l’économie circulaire.

Une Région qui investit massivement pour les entreprises de notre territoire

Enfin, nous tenions à rappeler que sur le plan économique, la région poursuivra ses investissements en faveur du développement et de la relocalisation, pour permettre la création d’emplois locaux et durables, pour valoriser les savoir-faire et les compétences, pour renforcer la souveraineté industrielle et technologique, mais aussi la production alimentaire grâce aux filières agricoles.

Il nous faut toujours garder à l’esprit que dans ce contexte de crises multiples et permanentes, nous devrons toujours faire plus avec moins. Et pour pouvoir agir, il faut avant tout avoir la capacité d’agir. Et cette capacité, c’est notre gestion budgétaire qui la permet. Je conclurais en citant non pas un prix Nobel, mais tout simplement la 2e ligne du rapport, si simple mais de si bon sens : « Bien gérer l’argent public, c’est la condition indispensable pour pouvoir agir au service de nos concitoyens ».

Et puisque, cette année encore, c’est l’esprit qui guide ce débat d’orientations budgétaires, les élus du groupe UDI, Centristes et Apparentés voteront bien évidemment pour ce rapport.

Je vous remercie.


Intervention de Romain Champel

Assemblée plénière du 19 et 20 octobre 2023

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