Délibération Région Solidaire

Lors de l’Assemblée plénière de septembre 2017, Martine Guibert s’est exprimée au sujet de la délibération Région Solidaire qu’elle a portée en tant que vice-présidente.

 

Cher Président, chers collègues,

La présente délibération vise à apporter des réponses concrètes à 4 grands enjeux de solidarité :

  • Les personnes en situation de handicap
  • Les acteurs de l’ESS
  • La lutte contre la pauvreté
  • Le renforcement du lien familial

Néanmoins, la Solidarité est présente dans toutes les politiques régionales à travers :

  • Le Pass’ Région et la prise en charge des manuels scolaires par exemple
  • Les différents fonds d’aides aux lycéens et apprentis
  • Le tarif Illico Solidaire dans les Transports
  • La priorité donnée à l’emploi dans toutes nos politiques
  • Les bourses à l’international pour les étudiants
  • La solidarité avec les jeunes en matière de logement avec plus de 2 millions d’investis dans des Foyers Jeunes Travailleurs, les colocations ou les résidences d’Actifs.
  • La solidarité territoriale s’exprime pleinement dans nos politiques en faveur des territoires ruraux et des quartiers populaires. Sur ce point rappelons l’engagement régional à hauteur de 180 millions d’euros pour améliorer le cadre de vie des habitants de notre région qui vivent dans les quartiers les plus pauvres

Je pourrais continuer cette liste longtemps car toute une série de dispositifs concoure à proposer une vraie solidarité à l’échelle régionale.

La présente délibération vient compléter ces dispositifs en mettant un zoom particulier sur 4 grands enjeux.

Je commencerai par évoquer un sujet de société dont la Région se saisit aujourd’hui et qui est absolument majeur, il s’agit des aidants familiaux !

En France 9 millions de personnes s’occupent à temps partiel ou à temps plein d’un membre de leur famille ou d’un proche touché par la dépendance, le handicap ou une maladie chronique.

L’abnégation des aidants les conduit trop souvent à s’oublier, et à un état d’épuisement psychologique et physique. Ils sont parfois contraints  de mettre leur activité professionnelle entre parenthèses.

Nous avons tous  connus ou connaitrons ce genre de situation.

La Région se doit d’anticiper et d’intégrer les enjeux sociétaux dans ses politiques publiques et celui des aidants familiaux figure en haut de la liste !

Il est donc essentiel de proposer des solutions « de répit » à ces familles, des lieux bienveillants et professionnels où les aidants sont accueillis et où les personnes aidées  peuvent  être prises en charge en relais du domicile.

La Région, en collaboration avec l’ensemble des acteurs mobilisés, entend jouer un rôle de booster pour permettre à ces projets de voir le jour !

Ainsi, nous pourrons financer la création ou l’extension de maisons des parents à proximité des hôpitaux pour maintenir le lien familial durant une hospitalisation longue, des maisons de répit pour accompagner les familles dans la prise en charge de leur proche ou d’autres structures novatrices dans ces domaines.  Ce n’est pas moins de 800 000 euros par an qui seront dédiés à la réalisation de ces projets.

Le deuxième sujet de cette délibération concerne la lutte contre la pauvreté.

La question de la lutte contre la pauvreté n’était pas une priorité des exécutifs précédents, Il existait certes quelques financements ponctuels et partiels mais rien de structuré ni de structurant.

J’ai donc proposé au président de créer un véritable Plan régional de lutte contre la pauvreté en investissant fortement pour améliorer les conditions d’exercice de la solidarité menée par les associations.

Suite à de nombreuses auditions, visites de terrain et rencontres d’acteurs tels que la MRIE, nous avons défini 2 grandes modalités pour apporter des réponses adaptées aux réalités et aux besoins des acteurs :

  • Tout d’abord, la Création d’un « Plan Pluriannuel d’Investissement contre la pauvreté » contractualisé entre la Région et chaque grand réseau associatif qui œuvre dans ce domaine et qui ont une structuration à l’échelle régionale.

Il s’agit ici d’investir dans les infrastructures afin qu’elles améliorent leur services et leurs prestations auprès des personnes bénéficiaires. Par exemple, cela se traduit par le financement d’aménagement de locaux, l’achat de chambres froides, de véhicules, la réhabilitation d’ateliers ou de lieux d’hébergement. 

Cet engagement régional sera contractualisé et donnera de la lisibilité sur les besoins et les engagements de tous les partenaires sur la durée de notre mandat.

Un budget en investissement de 3 millions d’Euros par an est prévu à cet effet et sera inscrit au budget 2018.

Cependant, la lutte contre la pauvreté n’est pas l’apanage des grands réseaux structurés, il existe de nombreuses associations très locales qui réalisent un travail quotidien formidable et je ne souhaitais pas les oublier.

C’est pourquoi, nous allons également créer « un fonds régional de solidarité contre la pauvreté ».

Doté de 1 millions d’Euros par an, il permettra d’accompagner  ces structures locales qui œuvrent au quotidien pour la solidarité dans une grande proximité  

Pour résumer :

Il s’agit d’un plan régional de lutte contre la pauvreté unique en France à cette échelle.

Nous allons ainsi améliorer considérablement les conditions d’exercice de la solidarité pour les bénévoles  en accompagnant les investissements des acteurs de terrain.

 

 

Enfin, avant de céder la parole à Sandrine CHAIX pour la présentation du Plan Handicap, je voulais vous dire un mot du dispositif visant à accompagner l’émergence de projet dans l’Economie Sociale et Solidaire.

Ce dispositif s’inscrit dans une logique d’émergence de projets de l’Economie Sociale et Solidaire visant à renforcer la création d’activité et d’emplois dans ce secteur et notamment dans les domaines suivants

  • Services aux personnes
  • Insertion sociale et professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi,
  • transition Numérique
  • mobilité
  • économie circulaire

Ces domaines recouvrent des gisements d’emplois importants au regard de nouveaux besoins de la société.

Ce dispositif complémentaire, qui représente un budget de 1,5 million d’euros par an,  s’inscrit dans un maillage fin d’accompagnement de ces projets et l’engagement de la Région est ici global :

  • Soutien à la tête de réseau régionale vie le financement de la CRESS
  • Soutien au développement des projets via le Fonds d’Innovation Sociale (FISO) disponible sur le site de la Région en partenariat avec la Banque Publique d’Investissement.

L’action de la Région porte également sur l’accompagnement des chantiers d’insertion qui sont des structures essentielles pour retrouver le chemin de l’emploi. Ainsi la Région a financé 215 chantiers d’insertion pour environ 6 millions d’Euros. De même Nous avons accompagné la formation professionnelle des personnes en insertion au sein de ces structures pour augmenter leur employabilité.

Enfin pour atteindre l’objectif de l’Emploi, la Région finance des opérations d’accompagnement par des chargés de placement qui assurent  la transition vers le marché de l’emploi ordinaire pour sécuriser les sorties positives de l’insertion !

C’est bien une action globale et concrète au service de l’emploi que mène la Région et ce dispositif vient conforter cette dynamique pour faciliter l’émergence des projets.

Notre nouveau conseiller délégué, Claude AURIAS, à qui je souhaite bienvenue et  succès dans ses nouvelles responsabilités,  disposera ainsi, d’outils complets et différenciés selon les stades d’avancement des projets pour mener une politique résolument tournée vers l’emploi.

Je cède maintenant la parole à Sandrine Chaix, déléguée au handicap,  qui va présenter le fruit d’un travail remarquable de mobilisation et d’investissement personnel pour construire ce Plan Handicap ambitieux et utile. 

Je vous remercie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *