Depuis septembre, les Iraniens et Iraniennes se mobilisent pour dire « NON. Nous ne voulons plus de cette vie ». La Région apporte son soutien aux femmes iraniennes avec une aide humanitaire, médicale, psychologique et juridique.
Intervention de Louis Giscard d’Estaing
Monsieur le Président,
Chers collègues,
Mahsa Amini, âgée de 22 ans, était venue visiter Téhéran avec sa famille en septembre dernier. Arrêtée par la police des mœurs du pays, pour « port de vêtements inapproprié » car son voile était mal positionné, elle décède trois jours plus tard. Des militants affirment que la jeune Masha a été tabassée. Comme un ultime défi aux autorités religieuses et à l’obscurantisme, un formidable soulèvement d’iraniens et d’iraniennes s’est mobilisé pour dire « NON. Nous ne voulons plus de cette vie ».
Depuis leur colère n’a pas cessé. Les manifestations dans les rues, les universités, se poursuivent au risque de leur vie, puisqu’on dénombre plusieurs morts. Sur les réseaux sociaux, certaines iraniennes se filment en train de se couper les cheveux, des femmes brûlent leur voile au-delà même de l’Iran. Ici en France, un jeune étudiant iranien à Lyon s’est suicidé en janvier pour dénoncer et soutenir la cause des femmes dans son pays. Il a voulu par ce geste montrer à tout le monde que les Iraniens avaient besoin de l’aide de la communauté internationale.
Notre région s’est toujours mobilisée pour que les violences subies par les femmes cessent. Nous avons apporté des solutions pour les victimes. Je pense entre autres à la pratique de cours de self défense, ou plus récemment, un dispositif innovant des boutons d’alerte mise à disposition pour les femmes en situation de danger qui va permettre d’anticiper et de déclencher des alertes géolocalisées auprès de personnes pré-enregistrées.
Au-delà de nos frontières, nous nous devions donc de soutenir ces jeunes femmes qui luttent pour survivre.
L’aide sera basée plus sur des actions de sensibilisation et d’information sur la situation des femmes en Iran, un soutien humanitaire, médical, psychologique et juridique aux femmes victimes de violences en Iran et aux réfugiées iraniennes en région ou encore des séances de formation à distance, selon les moyens numériques accessibles, dans des domaines qui répondront directement aux besoins de ces femmes.
La présentation de ce rapport, ce matin en ouverture de l’assemblée plénière est un symbole fort, auquel nous souscrivons pleinement. Vous l’aurez compris, Monsieur le Président, chers collègues, le groupe UDI-CA votera pour ce plan de soutien.
Je vous remercie.
Louis Giscard d’Estaing
Assemblée plénière du 09 et 10 mars 2023