J’ai eu la chance et l’honneur d’être aux côtés d’Anne-Marie Comparini au sein de l’exécutif qu’elle a présidé de 1999 à 2004. Elle incarnait le courage politique, un courage poussé jusqu’à l’abnégation. Tout au long de ses années à la tête de la Région, mais aussi dans ses engagements lyonnais et nationaux, elle l’a démontré avec une détermination inébranlable.
L’intérêt public était son seul guide. Sans arrangement ni compromis, y compris avec ses propres amis politiques. Portée par sa foi et de profondes valeurs humanistes, elle avait su pacifier une assemblée fracturée et faire fonctionner une institution régionale en pleine mutation. C’est d’ailleurs sous sa mandature que la Région, alors pionnière, a expérimenté le transfert des TER.
L’enseignement supérieur, la recherche, l’aménagement du territoire et la structuration de l’espace régional figuraient parmi ses grandes priorités. Elle avait notamment porté l’investissement dans le premier réseau Très Haut Débit (Amplivia), reliant les universités et les centres de recherche. Elle fut également l’une des premières à défendre avec force le projet Lyon-Turin, consciente des enjeux stratégiques d’une région connectée à l’Europe.
Humaniste, pro-européenne, libérale et sociale, Anne-Marie Comparini n’a eu de cesse de bâtir une région ouverte sur le monde et prête à affronter les grands défis d’aujourd’hui. Je me réjouis qu’un lieu lui soit dédié à Charbonnières, ancien siège de la Région Rhône-Alpes, en hommage à son engagement et à son héritage.
