Intervention Sylvie Goy Chavent
Monsieur le Président, Chers collègues,
« Il ne faut pas avoir peur de la vidéo protection dont les bénéfices en matière de sécurité sont incontestables ». Ces mots ne sont pas les miens, mais ceux de Manuel Valls, Ministre de l’Intérieur, en Février 2013.
Ils illustrent bien le large consensus que nous devons trouver sur ce sujet qu’est la vidéo protection mais aussi de façon plus générale la politique de sécurité.
Première des libertés, la sécurité est au cœur de notre pacte républicain. Elle doit garantir à tous de pouvoir vivre à la fois dans une situation de sécurité mais aussi dans un sentiment de sécurité.
Ce rapport, notre groupe le juge pertinent pour trois raisons majeures :
- C’est un engagement que nous avons pris lors de la campagne
- La sécurité est une thématique transversale qui s’insère dans de nombreuses compétences régionales
- Enfin, ce rapport répond de façon pragmatique au contexte que nous connaissons.
La sécurisation des abords des lycées et des gares apparait en premier lieu comme des mesures de bon sens.
L’école doit rester un lieu d’apprentissage préservé des phénomènes violents. Les dispositifs de vidéo protection aux abords des lycées ont un mérite certain : celui de résoudre souvent très rapidement des conflits avant qu’ils ne s’enveniment.
Concernant les gares, le besoin est également significatif. Faut-il rappeler la multiplication des violences verbales mais aussi physiques dans les gares et les trains de la Région, comme le rappelait récemment le Président de la SNCF Guillaume Pépy.
La région, à travers cette délibération, fait également le choix de s’engager aux cotés des communes en vue de la sécurisation de leurs espaces publics. Je veux, en tant qu’élue d’une petite commune au budget modeste saluer cette démarche. La vidéo protection a un coût significatif pour les communes et la subvention régionale permettra, j’en suis certaine, de voir aboutir des projets qui seraient, à défaut sans doute, restés lettre morte.
Nous sommes ici précisément au cœur des compétences de la région et même de la première d’entre elle, à savoir l’aménagement du territoire ! Qu’est-ce que serait l’aménagement du territoire si ce n’est la recherche de la réduction des inégalités entre les différents territoires ?
La deuxième partie du rapport prévoit la mise en place d’une politique de sûreté dans les transports ferroviaires.
Si la Région prévoit d’investir de sommes significatives pour la sécurisation des abords des gares, ce travail n’apportera de résultats tangibles qu’à la condition que la SNCF prenne aussi ses responsabilités. C’est l’objet du contrat régional de sécurisation des trains qui prévoit entre autre de renforcer de créer un centre de supervision régional, d’équiper les gares en vidéo protection mais aussi d’instaurer la gratuité des transports régionaux pour les forces de l’ordre.
C’est une mesure qui conforte la décision, de bon sens, du Ministre de l’Intérieur, d’autoriser les policiers et gendarmes à porter en permanence leur arme de service. C’est aussi, dans le contexte actuel une mesure de reconnaissance et de confiance pour le travail exceptionnel et le dévouement dont font preuve ces serviteurs de l’Etat.
Ceci mes chers collègues n’est ni de la démagogie, ni du populisme mais cherche simplement à s’adapter avec pragmatisme aux réalités d’aujourd’hui.
Je vous remercie.
Assemblée plénière du jeudi 17 novembre 2016