Intervention d’Emmanuel Mandon
Monsieur le Président, Chers collègues,
Au nom du groupe UDI, Centristes et Apparentés, je tiens à saluer l’activation de notre groupe de travail sur la laïcité et la liberté d’expression, et témoigner de la qualité du débat, qui a permis la rédaction de présent rapport.
Dans le contexte international du moment, dans le climat terrible que nous vivons, au jour le jour, comme vous l’avez rappelé Monsieur le Président, il est plus que jamais nécessaire de faire preuve de lucidité, et bien sûr de responsabilité.
C’est précisément en référence à cette obligation ardente que le rapport introduit les trois axes à partir desquels nous pouvons agir dans cette assemblée et au sein de notre collectivité régionale.
Oui, il est nécessaire de réaffirmer des engagements forts, des principes fondateurs de notre modèle français et qui font échos à la devise de notre République : liberté, égalité, fraternité.
Ainsi, la charte proposée, que nous allons voter, rappelle bien ce qui fait sens pour nous, ce qu’il faut savoir rappeler, inlassablement, car c’est une des leçons de l’Histoire, rien n’est jamais acquis.
A cet égard, dépassons les clivages, inscrivons-nous dans une démarche éminemment républicaine, au service d’une laïcité « ciment indispensable » de notre pacte républicain.
117 ans après la loi d’apaisement de séparation des églises et de l’État, défendre la laïcité, soyons dignes de cet héritage, c’est aussi garantir une liberté de conscience, une liberté de croire ou de ne pas croire.
Albert Jacquard, né à Lyon, a pu dire de la laïcité qu’elle est « l’acceptation de toutes les opinions et de tous les comportements qui savent respecter l’autre.»
Mais n’oublions pas que notre pays a payé un lourd tribut pour sa défense de la laïcité et de la tolérance ; je pense bien évidemment aux terribles attentats de 2015.
A cet égard, notre groupe a souhaité proposer de renforcer des actions de sensibilisation et de pédagogie autour de la laïcité dans les lycées, puisque c’est déjà en leur sein que l’on observe des atteintes à ce principe, l’assassinat de Samuel Paty l’a tragiquement illustré.
C’est donc à l’honneur de notre collectivité que de faire le choix de dire et d’inscrire ce principe dans les politiques publiques que nous impulsons, avec réalisme.
Mais ce rapport ne traite pas uniquement du fait religieux, puisqu’il aborde également la déontologie.
Nous avons ainsi un devoir d’exemplarité dans les décisions que nous prenons. C’est à ce titre que nous continuerons à respecter et faire respecter l’éthique et la transparence des actes et des décisions, dans le cadre d’une charte déontologique interne.
Vous l’aurez compris, nous approuvons ces dispositions.
Je vous remercie