La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est engagée pour protéger le patrimoine naturel, rétablir des corridors écologiques et conserver nos écosystèmes.
Nos outils : les réserves naturelles et les zones Natura 2000, dont nous avons le plus grand nombre en France !
Intervention de Claude Aurias
Monsieur le Président, Chers collègues,
Notre Région est riche de la diversité de ses paysages, de ses habitats naturels, de sa faune et de sa flore. Ces écosystèmes nous ravissent autant qu’ils nous obligent. Notre économie touristique repose notamment sur la valorisation de ce patrimoine naturel. Mais cette biodiversité est fragile et il est de notre devoir de le protéger.
Aussi, nous nous sommes engagés de longue date pour protéger des sites, rétablir des corridors écologiques, conserver des espèces emblématiques et des habitats patrimoniaux. Et ce, au travers d’outils, comme les trames vertes et bleues, les réserves naturelles régionales ou les zones Natura 2000, dont nous détenons le plus grand nombre en France.
Certains de nos dispositifs comme les « Trames vertes et bleues » sont d’ailleurs notifiées dans le SRADDET et en cours d’évaluation.
Pour gérer l’ensemble des espaces et des espèces, différents partenariats ont été mis en place avec notamment la LPO ou encore les Conservatoires d’espaces naturels et demain les Parcs Régionaux
Le projet présenté aujourd’hui pour une mise en place de « certificats biodiversité » associant les entreprises, contribuera également à maintenir et développer des espaces naturels et protégés. Cette innovation est à saluer, mais il faudra évidemment s’assurer du bien-fondé des actions mises en place afin d’éviter de l’opportunisme voire de l’éco-délinquance qu’il ne s’agit évidemment pas d’encourager.
Le rapport porte également sur le dispositif Natura 2000 que l’union européenne a porté au cœur de ses politiques environnementales, et dont les Régions, comme la nôtre se sont bien approprié au point d’établir un réseau très structuré, car la loi 3DS nous a transféré le pilotage de la gestion de ces sites de l’Etat depuis le 1er janvier 2023.
Nous sommes donc désormais en compétence sur cet outil, avec des moyens compensés financièrement de l’Etat, notamment pour les ressources humaines. C’est heureux car le pilotage des 50 sites emblématiques que nous prendrions en gestion directe nécessiterait le recrutement d’ici au 1er janvier prochain d’environ une vingtaine d’agents locaux, dotés d’une vraie compétence technique naturaliste.
Oui ! Il nous faut gagner en efficience en optimisant la gestion des sites !
Parmi les 5 objectifs de la Région pour redynamiser la gestion des sites Natura 2000, l’un a retenu notre attention : celle de concilier les usages. C’est évidemment nécessaire, car il faut rappeler que certaines activités économiques affectent particulièrement la biodiversité. Et l’engagement de la Région à ne pas financer les activités à impact nocif pour les sites Natura 2000 indispensable est remarquable. Nous y veillerons.
Enfin, nous souhaiterons connaître les critères ayant présidé au choix des 50 sites emblématiques retenus, ainsi que la liste définitive de ces sites bientôt gérés directement par notre collectivité.
S’agissant des 111 sites pilotés en partenariat avec les Conservatoires régionaux, il faudra s’assurer du suivi partenarial au sein de COPIL rassemblant l’ensemble des partenaires et élus avec une exigence accrue de reporting de la part des gestionnaires. Cela nous permettra en effet de mesurer l’impact positif de la biodiversité sur ces sites.
Monsieur le Président, au-delà des contraintes posées par ce transfert des zones Natura 2000 à notre Région, nous voulons rappeler qu’il s’agit aussi d’une opportunité à saisir pour mieux affirmer et valoriser notre rôle de chef de file en matière de biodiversité.
Nos élus, j’en suis certain, souhaiterons s’investir pleinement dans les comités de pilotage de ces zones, et ainsi participer à la préservation de notre patrimoine naturel, qui est en effet exceptionnel, et parfois menacé. C’est pourquoi le groupe UDI, Centristes et Apparentés votera POUR ce rapport.
Merci Monsieur le président, et merci à notre vice-président Thierry Kovacs pour l’analyse et le travail effectué y compris par nos services régionaux.
Je vous remercie.