L’importance de l’agriculture de montagne et le pastoralisme dans notre région

Notre élu Claude Aurias, particulièrement engagé sur les questions d’agriculture, est intervenu pour souligner l’importance de l’agriculture de montagne et le pastoralisme dans notre région.

Intervention de Claude Aurias

Monsieur le président, Mes chers collègues,

Le pastoralisme regroupe l’ensemble des activités d’élevage en milieu naturel de montagne :

c’est un enjeu important car cela représente plus de 10 % de la surface de notre région et pour certains territoires, c’est une activité très structurante, parfois la dernière…

On peut identifier une triple fonction du pastoralisme :

  • activité économique locale et production de produits de qualité
  • contribution aux paysages et à la biodiversité
  • entretien des espaces et lutte contre risque d’incendie

Le pastoralisme est une activité fragile dont les conditions d’exercice sont encore rendues plus difficiles par le développement des attaques de loups.

L’intensification des attaques peut être constatée dans les statistiques de victimes qui ont fortement augmenté au cours des dernières années avec plus de 3000 victimes animales en 2018 !

malgré les aides publiques apportées aux exploitations victimes des attaques, les pertes et la pression restent fortes sur les éleveurs concernés ;

L’aide régionale au pastoralisme s’exerce depuis 2006 via les fonds FEADER et la mise en place de Plans Pastoraux Territoriaux – PPT – qui mobilisaient environ 1,5 M/an.

En 2016, la Région AURA a lancé un nouveau plan d’aide au pastoralisme en intégrant la problématique du loup ;

Aujourd’hui, notre Région veut augmenter son effort en prenant de nouvelles mesures d’accompagnement du pastoralisme, ce qui justifie le présent projet de délibération ;

ce rapport comprend 3 volets majeurs :

  • la relance des PPT pour porter le soutien régional à près de 2 M/an ;

afin de soutenir les besoins en équipement et l’organisation en structure collective ;

il serait utile à cet égard que nous puissions avoir connaissance d’un bilan des PPT existants, de leurs atouts à consolider et de leurs faiblesses à corriger ;

  • le soutien au réseau régional du pastoralisme pour l’aider notamment à lutter contre les effets du réchauffement climatique; budget prévisionnel de 200 000 euros/an ;
  • un plan anti prédation spécifique, mobilisant près de 300 000 euros/an ;

soit en tout, un engagement annuel de 2,5 M spécialement dédié au pastoralisme ;

le rapport est complété par deux annexes :

  • la première précise les conditions d’attribution des aides, notamment des volets 2 et 3.
  • la seconde détaille les modalités de contractualisation pour aboutir à un PPT (volet 1) : les PPT seront conclus pour une durée de 5 ans après diagnostic territorial local établi par les acteurs concernés ;

le taux d’intervention variera en fonction de la nature des dépenses avec des aides en fonctionnement qui ne pourront dépasser 30% de l’enveloppe d’un PPT. Pour l’investissement, le plafond d’aide est fixé à 60%.

L’annexe insiste sur la possibilité de déroger aux taux plafonds en fonction de l’intérêt local : gage de souplesse évident mais à manier avec mesure !

il faut simplement souligner le fait que le loup n’est pas la cause déterminante de la crise du pastoralisme mais c’en est un facteur aggravant de fragilisation de la filière ;   

je me permettrai d’ajouter une proposition : que notre Région soit en mesure de soutenir les points de vente de produits issus du pastoralisme car sauf erreur l’aide ECOPROX exclut les entreprises agricoles  vente ; 

pour conclure, je dirai que ce rapport illustre l’engagement de notre collectivité aux côtés de l’agriculture et il faut s’en féliciter car les besoins sont réels et pressants ;

nous soutenons totalement la démarche.


Assemblée plénière des 27 et 28 juin 2019

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