Nouveaux dispositifs de financement de travaux de sécurisation des passages à niveau

L’accident d’un car scolaire au passage à niveau de Millas a mis en lumière la dangerosité de bon nombre d’entre eux. La Région s’engage alors à sécuriser au mieux ces passages à niveau pour qu’aucun accident de ce type ne survienne à nouveau. La conseillère régionale Laurence Bussière de notre groupe Les Démocrates a souligné l’importance d’un tel engagement en coordination avec l’Etat et la SNCF et en complémentarité de leurs apports respectifs.

Intervention de Laurence Bussière

Monsieur le président, Mes chers collègues,

L’accident de car scolaire survenu au passage à niveau de Millas a suscité de vives et légitimes inquiétudes partout en France. 

En Auvergne-Rhône-Alpes, il nous a tristement rappelé la collision d’Allinges, survenue en 2008 au passage à niveau de Mésinges, en Haute Savoie. 

Face à cette situation, il est de la responsabilité de tous les acteurs et décideurs politiques de se mobiliser et de tout mettre en œuvre pour que de tels drames ne puissent se reproduire. 

Dans ce cadre, nous ne pouvons que nous réjouir de la mise en place de ce dispositif qui contribuera à accélérer la réalisation de travaux structurants pour améliorer et, lorsque cela est possible, supprimer des passages à niveau sur notre territoire. 

Certes, le rapport présenté aujourd’hui ne permettra pas de tout régler, mais c’est un outil efficace et pertinent.  

En effet, doté d’une enveloppe de 50 millions d’euros, ce pacte témoigne de notre réelle ambition et volonté d’agir rapidement et efficacement sur ces passages à niveau ; véritables points noirs de la sécurité routière. 

Toutefois, comme cela a d’ailleurs été souligné auparavant, le groupe Les Démocrates sera particulièrement vigilant pour que les moyens financiers alloués par notre collectivité territoriale se fassent en complémentarité en non en substitution des obligations des principaux acteurs concernés. Je pense ici bien évidement à l’État, SNCF Réseau… bref, l’ensemble des maîtres d’ouvrage ferroviaires et routiers. 

De la même manière, le strict respect des critères d’intervention de la Région AURA est pour nous un gage de réussite de ce nouveau dispositif. Ces critères, clairement définis et exprimés dans le rapport présenté, visent d’une part, à intervenir sur les passages à niveau les plus accidentogènes,  et en particulier lorsqu’ils sont empruntés par des cars scolaires régionaux. D’autre part, à intervenir sur les sites dont les travaux sont rapidement réalisables. Enfin, l’aide régionale ne sera apportée que lorsque l’ensemble des gestionnaires d’infrastructures routières et ferroviaires partageront le diagnostic et les solutions d’aménagements proposées. 

La première liste des sites sélectionnés qui prévoit notamment des actions concrètes sur les départements de l’Ain, l’Allier, l’Isère, la Savoie… confirment donc cette ambition partagée. 

Pour toutes ces raisons, nous approuvons la démarche et les grands objectifs fixés dans ce rapport qui permettra à la Région Auvergne Rhône Alpes de se doter d’outils efficaces pour améliorer la sécurité des passages à niveau sur notre territoire. On peut pour terminer souligner qu’encore une fois, la Région Auvergne Rhône-Alpes est la première région à s’impliquer et à financer des travaux de ce genre.

Je vous remercie.


Assemblée plénière des 11 et 12 octobre 2018

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