En proposant aux membres de la SUERA (Stratégie de l’Union Européenne pour la Région Alpine) la rédaction d’un Pacte européen pour la montagne, nous franchissons une étape décisive. Ce Pacte vise à affirmer une conviction forte : les territoires d’altitude ne doivent plus être les oubliés des politiques européennes. Bien plus qu’une déclaration d’intention, il s’agit d’un engagement concret, porté par ceux qui vivent et font vivre la montagne.
À travers cette initiative, nous appelons l’ensemble des acteurs européens à reconnaître les défis spécifiques des zones de montagne et à y apporter des réponses adaptées, pour un développement équilibré et durable.
👉 « Ce que nous défendons depuis des années, c’est une montagne vivante, dynamique, tournée vers l’avenir. Une montagne qui continue d’être un lieu d’innovation, de culture, de sport et de partage. Parce que défendre la montagne, c’est défendre une certaine idée de l’Europe : celle qui protège, qui valorise ses territoires et qui ne laisse personne sur le bord du chemin. » – Éric Fournier
Intervention d’Eric Fournier
Monsieur le Président,
D’abord bravo et merci pour les propos introductifs à ce rapport. J’aurais peu de choses à ajouter car nous savons que, avant d’être président, Fabrice Pannekoucke est aussi un grand élu de montagne. Il connaît parfaitement ses sujets et il les a parfaitement présentés. Je voudrais juste rajouter quelques mots quand même et évidemment notre groupe soutiendra pleinement cette proposition. Pourquoi ?
D’abord parce qu’effectivement la montagne connaît plus vite que d’autres territoires, ça ne veut pas dire que ça ne se passera pas ailleurs, des mutations phénoménales. Des mutations liées au changement climatique ou aux risques naturels, on en a d’ailleurs longuement parlé, Gilles, lors de la dernière commission avec le soutien donné à des structures qui permettent de bien travailler avec les élus locaux.
Mais également des mutations sociales et démographiques particulièrement importantes. Pour rassurer, je ne sais pas si j’y arriverai, l’orateur précédent, il ne s’agit pas de donner le pouvoir à l’Europe mais au contraire de faire en sorte que les montagnards se rassemblent. Les élus de montagne le savent bien depuis des années ; c’est souvent la discussion que nous avons avec nos états, le manque de considération et d’équité sur nos territoires qui fait défaut. J’en prendrai un exemple sur la politique du logement : Quand on critérise au niveau national la politique du logement, comment voulez-vous que ça marche dans des zones à fortes tensions immobilière comme le sont nos territoires ? Pour autant, nous partageons ces sujets là avec nos voisins. Il est toujours des expériences qui, faisant fi des contextes administratifs différents, nous permettent de progresser. C’est vrai avec la SUERA, c’est vrai également avec la convention alpine ou avec ville des Alpes qui sont des émanations exclusivement constituées d’élus locaux. Il n’y a pas de technocrates ou de techniciens ville des Alpes ; ce sont des Maires, des Présidents de comités de communes, des gens qui travaillent entre eux sur ces sujets et qui font front ensemble.
Je sais que le président ne s’y est pas trompé car réunir l’arc Alpin, c’est également faire pression sur Paris et c’est aussi la des sujets majeurs. Rappelez-vous il y a quelques années, c’était un sujet sur lequel nous n’étions pas tous d’accord d’ailleurs dans cette Assemblée, le Lyon-Turin. Le Lyon-Turin, qui était déjà un sujet européen considéré par la commission comme un sujet prioritaire et ce qui faisait défaut, c’était le soutien de l’Etat. Les politiques nationales nous sont indispensables sur ce sujet et La France n’a pas décentralisé suffisamment. Alors oui sur un certain nombre de sujets l’Europe est une chance et c’est également une fierté du côté de l’UDI de rappeler cette chance européenne.
Vous faisiez président un à petit clin d’œil ce matin à Anne-Marie Comparini, qui était une européenne convaincue. Je pense qu’elle aurait été là aussi heureuse de voir une politique que nous traitons ensemble, pour nos montagnes mais que nous traitons ensemble pour demain et pour l’ensemble de notre région.
Nous soutiendrons donc pleinement votre proposition Monsieur le Président
Je vous remercie,