Intervention de Marie-Pierre Montoro-Sadoux
Monsieur le Président, Chers collègues,
Vous nous présentez aujourd’hui un nouveau plan sectoriel lié à la préservation de la biodiversité : soutenir la filière pêche sur une base triennale.
La Région assure, il est vrai, des missions importantes en matière de protection des milieux aquatiques, en lien avec les agences de l’eau notamment qui disposent de ressources importantes et intéressantes à mobiliser dans ce domaine dont vous souligner d’ailleurs la nécessaire complémentarité.
L’interventionisme régional est symbolisé, depuis longtemps, par les contrats de rivière qui auront permis au cours des dernières décennies de mener des actions efficaces et intégrées de gestion des cours d’eau.
Plus récemment, sont apparus les « contrats verts et bleus », outils déclinés dans le cadre du schéma régional de cohérence écologique validé en 2014 par la Région.
Vous nous proposez, aujourd’hui, d’approuver une convention avec l’association régionale des fédérations départementales de pêche qui doit contribuer à la préservation des milieux aquatiques et des peuplements piscicoles et également à valoriser la pratique de la pêche de loisir.
Cette convention est bâtie autour de trois axes forts proposant, pour la première fois, une action structurée.
De quoi s’agit-il ?
1°) L’amélioration de la connaissance des milieux aquatiques par des études et suivis appropriés. Et on comprend très vite cet aspect essentiel. J’ai par exemple en tête la réalisation de nouvelles études sur le fonctionnement écologique des lacs d’altitude par du personnel de fédérations qui permettront d’en évaluer la gestion piscicole. Recenser pour protéger, gérer : tels sont les objectifs communs.
2°) La valorisation et la restauration des milieux, avec un volet accessibilité. Ceci constitue un volet important car il s’agit de l’entretien de notre patrimoine commun.
3°) Enfin, la communication sur les actions menées et la sensibilisation du grand public. Elles doivent permettre à chacun de se familiariser avec les règles élémentaires de respect de l’environnement. Nous disons oui à une pratique de la pêche de loisir respecteuse. A ce titre, il est bien prévu que l’accent devra aussi être mis sur les publics les plus jeunes avec notamment des actions à destinations des scolaires.
La convention fait état d’objectifs partagés entre la collectivité régionale et l’association régionale de pêche : nous ne pouvons donc qu’y souscrire.
Un mot sur l’activité économique et touristique que constitue l’activité piscicole. J’illustrerai cet arguement du présent rapport avec 2 chiffres davantage locaux. La pêche de loisir au lac du Bourget, ce sont 2 M€ de retombées économiques par an (hors dépenses bâteau) et l’association locale compte ….quelques 2 000 adhérents !
Nous avons la chance d’avoir un territoire riche et varié qui permet de nombreuses et diverses pratiques de la pêche dans notre région. Sachons garder ces atouts pour consolider notre attractivité !
Nous approuvons cette convention qui aidera certaines fédérations de pêcheurs à se structurer. Pour d’autres, le présent plan les accompagnera simplement dans leur dynamique actuelle en faveur de l’entretien, du repeuplement des cours d’eau, et de la pratique de la pêche de loisir.
Nous soutiendrons, donc, cette démarche de soutien à la filière régionale de la pêche tout en veillant à ce que cette intervention, nouvelle non pas dans son principe mais dans son ampleur, son spectre s’exerce en complément des missions régionales existantes et reconnues pour leur pertinence dans le domaine de ce que l’on appelle la « politique de l’eau » ou le patrimoine naturel.
Je vous remercie.
Assemblée plénière du 09 février 2017