Plan Régional de Santé : protection et proximité dans tous les territoires

Intervention de Marylene Millet

Merci Monsieur le Président, Chers collègues,

Il y a des politiques dont ni la pertinence ni l’efficacité ne font a priori débat. C’est le cas pour ce rapport qui répond à une nécessité absolue, la protection et la proximité en santé pour tous, dans tous les territoires.

En décembre dernier, le Président de la République reconnaissait, je cite « que la pénurie des médecins est un des problèmes les plus importants de notre pays » assurant qu’il ne laisserait pas des déserts médicaux supplémentaires se faire. 

Pourtant, depuis 2017, les fractures n’ont cessé de se creuser. Au premier rang, l’accès à l’un des premiers chaînons du soin : le médecin généraliste.  Selon le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, les signaux de notre densité médicale sont au rouge. En mars 2022, ce sont 6,3 millions de patients qui se trouvaient sans médecin, soit 11% de la population d’assurés contre 5,1 millions en 2017. Par ailleurs, selon une étude de la direction statistique du ministère de la santé de 2018, près de 4 millions de Français habitent un territoire sous-doté.

La crise COVID a démontré le rôle majeur et volontariste de la Région aux côtés de la population, des professionnels de santé et des collectivités. Au-delà de l’urgence, il est nécessaire de poursuivre et structurer nos actions pour les années à venir. Le plan régional de santé d’un montant de 100M€ sur 7 ans que nous votons aujourd’hui interviendra sur plusieurs champs comme les déserts médicaux, la recherche et le développement, les soins infirmiers, la lutte contre le papillomavirus entre autres.

Cette lutte contre les déserts médicaux, monsieur le Président, vous avez su l’anticiper dès 2016. Avec Martine Guibert, Vice-présidente à la santé à l’époque qui a porté le dossier des aides aux maisons de santé et centres de santé.  Une aide de 4M€ avait été votée pour lutter contre les déserts médicaux, avec 232 projets soutenus de projets, maisons, centres ou pôles de santé. Désormais, ce sont désormais 37 millions qui sont dévolus à cet axe du PRS, un effort considérable. Nous ne pouvons qu’être fiers de cette progression pour nos territoires. 

La notion de solidarité territoriale prend également tout son sens pour les élus des territoires qui souffrent de désertification médicale et du manque de médecins.

Parlons justement des médecins, il conviendrait de les attacher aux territoires les plus mal pourvus. La proposition de les salarier en dernier recours est en ce sens intéressante, à l’instar de ce que le Département de Saône-et-Loire a mis en place depuis quelques années. 

Bien sûr, comme il a été précisé en commission santé la semaine dernière, la Région va créer un GIP à l’échelon départemental pour répondre aux besoins des territoires. Ceci permettra de mettre un cadre pour l’embauche d’un médecin salarié. Par ailleurs en complétant les bourses attribuées par l’Etat en échange d’une installation en Auvergne-Rhône-Alpes, nous nous fixons un objectif clair : celui d’accroitre l’installation des étudiants formés en Région. C’est un défi qui mérite l’engagement et la mobilisation de tous.

Soutenir la formation initiale des professionnels est un axe sur lequel la Région s’impliquera avec volontarisme. Parallèlement, en favorisant l’innovation, notamment le développement de la télémédecine, nous encourageons de nouvelles formes de soins qui limitent les déplacements parfois longs pour des pathologies bénignes. C’est là encore un choix audacieux.

L’axe IV du programme concernant la prévention et l’accès de tous les habitants d’Auvergne Rhône-Alpes mérite d’être souligné, notamment le sujet de la lutte contre les Papillomavirus Humains. 

Nous ne pourrions pas intervenir sans remercier notre collègue Vice-Présidente Sandrine Chaix qui mène un travail formidable sur les territoires auprès des personnes en situation de handicap. Le parcours de soin des personnes vivant avec un handicap sera ainsi amélioré par la mise en place du baromètre Handication dont l’objectif sera d’évaluer la qualité de l’accès aux soins. 

Pour conclure, nous avons voté en avril 2021, un rapport pour l’implantation du campus européen de l’Académie de l’OMS. 

Cette structure permettra l’ancrage international de la région en santé. L’implantation de l’OMS de dynamisera les interactions avec les acteurs du numérique, de l’intelligence artificielle, des technologies de sciences de l’éducation et de la santé des territoires. C’est une véritable chance pour notre région !

Voilà Monsieur le Président, Madame la Vice-Présidente ce que nous voulions exprimer et c’est avec enthousiasme que notre groupe UDI Centristes et Apparentés votera POUR ce plan.

Je vous remercie.

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