PLFSS / Cures thermales : le remboursement maintenu, une victoire collective pour la santé et les territoires
Depuis plusieurs mois, la filière thermale a traversé une période d’incertitude majeure avec la perspective d’une réduction de la prise en charge des cures thermales dans le cadre du Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 (PLFSS).
Face à ce risque, les élus, les professionnels et les patients se sont mobilisé. Marie-Pierre Montoro Sadoux, Vice-présidente déléguée au thermalisme à la Région Auvergne-Rhône-Alpes et membre du groupe UDI, Centristes et apparentés, s’est fortement engagée sur ce dossier, portant une voix claire et constante :
« Le thermalisme n’est ni un luxe, ni un confort, mais une politique de santé publique et d’aménagement du territoire à part entière. »
À la suite des débats parlementaires et d’une mobilisation nationale sans précédent, la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a confirmé que le décret en préparation était retiré. Comme l’a confirmé le sénateur Jean-Marc Boyer sur ses réseaux, les cures thermales demeureront donc prises en charge par l’Assurance maladie.
Pour Marie-Pierre Montoro-Sadoux, cette annonce de la ministre est une excellente nouvelle pour les milliers de patients concernés, pour les professionnels du thermalisme, pour les villes thermales et pour la vitalité économique de nos territoires.
Retour sur une mobilisation collective.
Le Mont Dore (63): Visite des thermes en présence de Marie-Pierre Montoro-Sadoux, vice-présidente déléguée au thermalisme © Auvergne-Rhône-Alpes / Fanny Reynaud / Alpaca
Une mobilisation portée sur le terrain par Marie-Pierre Montoro Sadoux
Cette avancée est le résultat d’un travail de fond, mené au plus près du terrain. En Auvergne-Rhône-Alpes, Marie-Pierre Montoro Sadoux s’est fortement engagée pour faire entendre la voix des patients, des établissements thermaux et des territoires.
Ses déplacements dans l’ensemble des stations thermales de la Région ont permis de faire remonter une réalité trop souvent méconnue : les cures thermales ne sont pas un confort, mais une réponse médicale essentielle, notamment pour des patients atteints d’affections de longue durée, de douleurs chroniques ou de pathologies pour lesquelles il n’existe parfois aucune alternative thérapeutique durable.
C’est aussi ce message qu’elle a porté directement auprès des parlementaires, à travers un courrier d’alerte adressé aux sénateurs, soulignant les risques sanitaires, sociaux et économiques qu’aurait entraînés une baisse de remboursement.
Une mobilisation de tous les acteurs :
Au Sénat et sur le terrain, le sénateur du Puy-de-Dôme, Jean-Marc Boyer (LR), s’est mobilisé avec avec détermination : avec une question au gouvernement (à voir ici sur Facebook), dans un reportage sur Public Sénat (à voir ici) et avec la présentation d’un sous-amendement lors de l’examen du budget de la sécurité sociale – adopté avec un large soutien – inscrivant dans le texte une reconnaissance claire du thermalisme comme approche pluridisciplinaire essentielle pour la prévention, le bien-être sanitaire et le traitement thérapeutique.
« L𝐞𝐬 𝐜𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐭𝐡𝐞𝐫𝐦𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐢𝐯𝐢𝐥𝐞̀𝐠𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐮𝐧 𝐬𝐨𝐢𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐮𝐧 𝐯𝐞́𝐫𝐢𝐭𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐬𝐞𝐫𝐯𝐢𝐜𝐞 𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐜𝐚𝐥 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐮 »
À l’Assemblée nationale, Denis Fégné (SED), Député des Hautes-Pyrénées a présenté un amendement essentiel pour la filière thermale. Adopté, cet amendement refuse catégoriquement tout projet de décret venant dégrader le remboursement des cures thermales et engage ainsi la parole du Gouvernement.
« J’appelle donc le Gouvernement à respecter son engagement pris dans l’hémicycle : aucun décret ne doit venir contredire la volonté du Parlement. » (A voir ici sur Facebook)
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, après avoir voté le voeu « Pour la reconnaissance du service médical rendu des cures thermales par la Haute Autorité de Santé : un enjeu pour la santé et pour nos territoires« , Fabrice Pannekoucke s’est fermement opposé à toute réduction du remboursement des cures thermales dans un communiqué de presse du 21 novembre, rappelant que le thermalisme constitue à la fois une politique de santé publique accessible, un levier majeur de développement économique local et un enjeu de cohésion territoriale.
Ce positionnement clair, cohérent avec les vœux adoptés en assemblée régionale, a contribué à nourrir le débat national et à renforcer la mobilisation parlementaire.
En parallèle, une tribune nationale en faveur des cures thermales et des territoires thermaux fait écho. Une tribune portée de façon transpartisane par le sénateur Jean-Marc Boyer et par le député, Denis Fégné – également Président du groupe d’études thermalisme à l‘Assemblée nationale – Ainsi que Thierry Dubois, Président du Conseil national des Etablissements Thermaux (CNETh) et Julien Dubois, maire de Dax et président du Grand Dax et Président de l’Association nationale des maires de communes thermales (ANMCT). (pour participer à cette mobilisation collective : Lien de la tribune)
Une victoire… et un travail à poursuivre
Le maintien du remboursement des cures thermales est une victoire collective, fruit d’un engagement partagé entre élus, territoires, professionnels et patients.
Mais cette étape, aussi importante soit-elle, ne peut être qu’un point d’appui.
Comme le rappel Marie-Pierre Montoro Sadoux, il est désormais indispensable d’aboutir à une validation médicale et scientifique des soins thermaux par la Haute Autorité de Santé et d’établir officiellement le Service médical rendu (SMR), afin de sécuriser durablement l’avenir du thermalisme et de sortir définitivement ce sujet des arbitrages budgétaires de court terme.
Les cures thermales c'est avant tout un enjeu de santé publique
À travers ses déplacements dans les établissements thermaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, Marie-Pierre Montoro Sadoux a pu mesurer l’inquiétude croissante des acteurs du secteur, mais aussi celle des patients, trop souvent absents des débats nationaux.
Chaque année, les cures thermales accompagnent des centaines de milliers de personnes, notamment atteintes d’affections de longue durée, souffrant de douleurs chroniques, de troubles rhumatologiques, veineux ou respiratoires — pour lesquels il n’existe parfois aucune autre réponse médicale durable.
Une diminution du taux de remboursement ou l’instauration d’un reste à charge supplémentaire ferait peser un risque réel de renoncement aux soins, en particulier pour les publics les plus fragiles. À terme, cela pourrait entraîner une aggravation des pathologies, un recours accru aux traitements médicamenteux ou à des actes plus lourds, et donc… un coût sanitaire plus élevé.
Le thermalisme, un secteur pilier de nos territoires
Au-delà de la santé, le thermalisme est aussi un levier économique majeur pour de nombreux territoires, souvent ruraux ou de montagne. La filière représente plus de 25 000 emplois directs et indirects et environ 4,5 milliards d’euros de retombées économiques annuelles à l’échelle nationale.
Fragiliser les cures thermales, c’est fragiliser tout un écosystème local : hébergement, restauration, commerces de proximité, services, transports… Ce sont des professionnels de santé, des entrepreneurs, des sous-traitants. Ce sont des services publics et toute une économie profitable pour les communes à toute échelle. Communes qui n’ont pas les marges financières ni les alternatives économiques pour absorber un manque à gagner aussi brutal que peut provoquer une chute importante de l’activité.
Agir contre le déremboussement des cures thermales, c’est donc aussi une question de cohésion territoriale et d’égalité entre les territoires.
Une fausse bonne idée budgétaire
La réforme envisagée est présentée comme une économie pour l’Assurance maladie. En réalité, le gain serait marginal, au regard des pertes potentielles pour l’État et les collectivités : baisse d’activité, recul des recettes fiscales et sociales, fragilisation de l’emploi local…
Autrement dit, un bénéfice limité pour le PLFSS, mais une perte nette pour le PLF et pour les territoires, au moment même où l’État sollicite les collectivités pour contribuer à l’effort de redressement des finances publiques.
C’est ce message que Marie-Pierre Montoro Sadoux a tenu à porter directement auprès des parlementaires, à travers une lettre adressée aux sénateurs centristes, afin de rappeler que ce sujet dépasse largement un territoire ou une station : il concerne l’ensemble des territoires thermaux français.
Objectif : continuer à faire entendre la voix des territoires
La dynamique est là, mais rien n’est définitivement acquis. C’est pourquoi Marie-Pierre Montoro Sadoux appelle à poursuivre et amplifier la mobilisation, pour rappeler que défendre le thermalisme, c’est défendre une santé accessible, des territoires vivants et une vision responsable de l’action publique.