Intervention de Claude Aurias
Merci Monsieur le Président,
Chers collègues,
Monsieur le Président du CESER,
La programmation 2014-2022 du Fonds européen agricole pour le développement rural, ou FEADER, a permis de montrer la capacité de la Région Auvergne-Rhône-Alpes à piloter ces crédits européens.
Nous avons bien lancé la machine lors de cette première programmation, et c’est donc logiquement et forts de cette réussite que nous comptons rester autorité de gestion pour la nouvelle programmation 2023-2027.
Notre ambition en matière agricole a permis de faire de notre programmation régionale du FEADER celle ayant le meilleur taux d’exécution au niveau national, avec 88% du budget total engagé. Le tout avec le budget agricole le plus important en France. Et les derniers dossiers en cours jusqu’au 31 décembre permettront que pas un euro dédié à notre agriculture ne reparte à Bruxelles.
Soulignons qu’avec 3,1 millions d’hectares de surface agricole utile en Auvergne-Rhône-Alpes (qui correspondent à la superficie de la Belgique), avec 97 000 actifs agricoles et 50 700 exploitations, notre agriculture structure notre territoire et façonne son identité et son patrimoine.
C’est pourquoi il est primordial de consommer ces crédits européens de manière optimale. Ce que nous faisons, comme le CESER l’a d’ailleurs salué dans son avis.
Alors que l’Etat assure les aides aux revenus surfaciques dans le cadre de la PAC, la Région s’occupe plutôt des aides aux projets.
Au-delà de ces résultats comptables satisfaisants, il faut rappeler notre priorité en matière agricole : faciliter l’installation des exploitants, notamment des jeunes agriculteurs.
Au titre de la programmation en cours, ce sont 5 500 « jeunes agri » qui ont pu bénéficier d’une dotation de 44 000€ en moyenne afin de s’installer.
Et c’est tout sauf anodin si nous avons la dotation jeune agriculteur (DJA) la plus importante de France !
Avec une spécificité : nous abondons de 40 000 € l’aide à l’installation en plaine, et 60 000€ en montagne. Nous sommes la seule Région à le faire, au prix d’un financement supplémentaire de 15 millions d’euros pour ce fonds d’installation, qui vient à côté du FEADER.
Cela illustre notre volonté de maintenir le nombre d’actifs et d’accompagner les parcours jusqu’à leur concrétisation, toujours en simplifiant les démarches et en travaillant en équipe, au plus près des exploitations.
Il en va de la relocalisation de nos productions alimentaires. Il s’agit tout à la fois d’un enjeu de souveraineté alimentaire, d’écologie et de santé publique.
Je rappelle également qu’à la fin 2021, on comptait 12 600 exploitations ayant bénéficié d’une aide pour se convertir à l’agriculture biologique.
Pour dynamiser et sécuriser la production agricole, nous avons soutenu la modernisation des élevages et des exploitations, et leur adaptation aux changements climatiques, notamment face à la raréfaction de la ressource en eau. L’été que nous avons connu nous a rappelé la nécessité de poursuivre cet objectif, ce que nous ferons également dans la prochaine programmation.
Notre groupe se satisfait de l’accent porté au développement de systèmes agricoles durables et bas carbone, car le contexte nous rappelle que les économies d’énergie sont nécessaires à la fois pour des raisons environnementales mais aussi financières.
Ce défi d’adaptation est crucial pour le monde agricole, et le secteur forêt-bois n’est évidemment pas en reste.
J’en témoigne en tant que conseiller délégué : au titre de la programmation 2014-2022, nous avons poursuivi nos objectifs de protection et de gestion durable de nos forêts, toujours soucieux de valoriser le bois régional dans le respect des milieux naturels.
Il nous faudra continuer sur cette voie, en mobilisant davantage encore les bois de nos massifs, notamment dans la construction en bois local.
Et puis un mot sur l’accompagnement des centres-bourgs. Dans le cadre de LEADER, nous soutenons leur revitalisation, car leur rôle de centralité structure le milieu rural. En parallèle de nos aides aux premiers et derniers commerces, nous subventionnons donc l’offre économique et touristique de ces bourgs. C’est très important pour la vie quotidienne de nos agriculteurs et de nos forestiers C’est aussi dans ces centres bourgs que peut être valorisé le fruit de leur travail.
Enfin, nous regrettons la baisse de crédits de 20% au niveau européen, et il nous faudra travailler efficacement avec les Départements afin de la pallier, dans l’intérêt de nos agriculteurs.
Parce que nous sommes fiers du travail accompli lors de la programmation 2014-2022, notre groupe UDI, Centristes et Apparentés souhaite que la Région puisse poursuivre son accompagnement aux agriculteurs en tant qu’autorité de gestion du FEADER pour la nouvelle programmation.
Nous voterons donc POUR ce rapport. Je vous remercie.
bravo pour ce rapport zr ton travail au sein de la région