Protéger nos enfants : un plan ambitieux contre le harcèlement scolaire

Notre élue Karine Lucas s’est exprimée en Assemblée Plénière sur la problématique du harcèlement scolaire dans notre Région. Un grand plan sera mis en oeuvre en 2019 pour lutter contre ce phénomène qui mine nos écoles et nos lycées !

Intervention de Karine Lucas

Monsieur le président, Mes chers collègues,

Depuis le début du mandat, nous nous sommes engagés durablement pour l’éducation au lycée, l’apprentissage et la formation à travers des politiques généreuses et ciblées, preuve de notre volonté d’offrir aux enfants et aux jeunes de notre Région les meilleures conditions possibles pour apprendre et se former. Notre responsabilité en tant qu’élus régionaux, c’est aussi de lutter contre tout ce qui pourrait porter atteinte au bon déroulement des études de nos enfants. Le harcèlement scolaire en fait partie. 

Pendant trop longtemps, les phénomènes de harcèlement scolaire ont été absents du débat public. Ces dernières années, on assiste à une recrudescence du harcèlement scolaire qui s’exprime notamment via les réseaux sociaux et qui dépassent alors le simple cadre de l’école. Aujourd’hui, on parle d’un élève sur 10 qui est victime de harcèlement scolaire, une situation inadmissible. Une prise de conscience des pouvoirs publics sur cette question est nécessaire et notre Région tient à s’y engager pleinement et fermement en mettant en place un plan d’action régional contre le harcèlement scolaire ambitieux et très concret. Construit autour de plusieurs axes, ce plan d’action permettra de couvrir l’ensemble de cette problématique et d’y apporter des réponses pratiques et efficaces. Et toujours dans une logique de concertation avec les acteurs concernés. En effet, ce plan d’action a été pensé conjointement avec l’ensemble des acteurs régionaux confrontés à des situations de harcèlement scolaire : l’Education nationale et ses référents sur notre territoire, des jeunes engagées au sein de leurs établissements contre le harcèlement, des associations, des spécialistes, des psychologues de l’éducation et du développement, des universitaires des services de police spécialisés, mais aussi d’anciennes de victimes de harcèlement. Tous ces interlocuteurs ont été interrogés dans le cadre de ce plan d’action et chacun d’entre eux a permis d’éclairer cette question à travers différents prismes. Et tous ont en commun cette même volonté de contribuer à une véritable politique régionale de lutte contre le harcèlement scolaire. Raison pour laquelle le plan d’action proposé dans ce rapport est aussi solide et complet.

Les axes définis par ce plan d’action sont au nombre de 6 et j’aimerais particulièrement insister sur trois d’entre eux. 

Je le disais il y a un instant, les réseaux sociaux ont amplifié par certains aspects le harcèlement scolaire. Il est donc important d’avoir recours au numérique pour lutter contre ce phénomène et d’occuper le terrain d’Internet avec du contenu pédagogique et de sensibilisation. En cela, un des axes de ce plan d’action régional est essentiel puisqu’il est question de créer une boite-à-outils numérique dédiée au harcèlement scolaire avec des bases de documentation et d’information auxquels contribueront les acteurs régionaux du concernés par cette problématique.

Un autre axe consiste justement à mettre en réseau tous les acteurs concernés par la lutte contre le harcèlement scolaire en s’appuyant sur une association missionnée en ce sens afin de créer une véritable dynamique positive pour faire prendre conscience aux habitants de notre Région et aux pouvoirs publics quels qu’ils soient de l’importance de ce sujet. Ce sera l’objectif principal du tout premier centre régional de référencement de la lutte contre le harcèlement scolaire.

                  Enfin, nos agents des lycées qui sont en première ligne face aux situations de harcèlement scolaire ne doivent pas être délaissées. Ces situations sont parfois difficiles, complexent et nécessitent d’adopter les bonnes attitudes et les bons comportements. En 2019, ce plan d’action prévoit la mise en place d’un programme de formation sur la base du volontariat pour que le personnel des lycées puisse se trouve en capacité de bien agir face à des situations de ce type. Ce volet du plan d’action est indispensable pour avoir, sur le terrain, des relais, des sentinelles de la lutte contre le harcèlement scolaire. 

L’école est un sanctuaire. Le lieu de l’apprentissage mais aussi le lieu de l’éducation où doivent être transmis des principes et des valeurs à chaque élève. Lutter contre le harcèlement scolaire, c’est protéger nos enfants. Et c’est continuer à leur offrir les meilleures conditions pour qu’ils puissent construire leur avenir. C’est pourquoi mes collègues et moi-même des Démocrates voteront favorablement pour ce rapport.

Je vous remercie.


Assemblée plénière des 19 et 20 décembre 2018

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