Révision de la charte de PNR

Intervention d’Emmanuel Mandon

Chers Collègues,

Nous sommes invités à nous prononcer ce soir sur un avant-projet de charte de PNR. C’est l’occasion bien sûr d’évoquer un territoire, le très beau Massif des Bauges, mais c’est aussi l’opportunité de rappeler ce que nos parcs apportent aux communes classées et bien sûr plus largement, et en premier lieu à notre région.

A cheval sur plusieurs bassins de vie très dynamiques, 7 intercommunalités dont 4 agglomérations, ce parc est porteur d’une identité forte, largement reconnue et synonyme d’une attractivité toujours plus importante, comme le montre la croissance continue de sa population. A l’instar d’autres PNR de notre grande région, le massif des Bauges joue un rôle éminent pour la préservation des équilibres et des ressources d’avenir, en interdépendance, avec l’ensemble des aires urbaines qui l’entourent. 

A cet égard, le diagnostique qui nous est présenté, nous paraît très intéressant. Et la nouvelle stratégie qui se profile pour ce parc, structurée autour de trois axes et 21 orientations cohérentes et transversales, nous paraît solide et ambitieuse.

Riche d’une nature encore bien préservée, perçue d’emblée par le visiteur à travers des paysages exceptionnels de montagne à forte valeur patrimoniale, des écosystèmes riches, le massif des Bauges offre ainsi un cadre de vie de grande qualité : ¼ de la surface du périmètre d’étude est d’ailleurs identifié comme espaces naturels remarquables, réserves de biodiversité, avec des habitats et des espèces d’intérêt international, national ou régional.

La future charte ne manque pas de souligner également les nombreux services qu’apportent ce massif aux urbains, dont 87% de ses surfaces sont agricoles et forestières c’est à dire marquées par des interactions entre l’homme et son milieu.

D’où sa fragilité, face aux risques de pollutions, de banalisation des paysages, de mitage, d’étalement urbain. Mais aussi, à l’inverse face à des difficultés pour la ruralité en cœur de parc, ce qui implique de développer des activités économiques, les emplois de proximité, de valoriser les ressources intrinsèques du massif.

Nous le voyons, la responsabilité du Parc est importante ; il lui faut s’inscrire dans un temps long, assurer des missions diverses et être garant d’une stratégie ambitieuse pour construire puis mettre en œuvre son projet de territoire.  

Oui, les parcs sont utiles, car ils contribuent à mener des politiques de développement durable co-construites. Ils sont là pour permettre une concertation large, en mettant autour de la table l’ensemble des élus et des acteurs locaux concernés.

Avec près de 25% du territoire régional, nos 10 PNR offrent un cadre unique de concertation et de conciliation, un espace de dialogue et de compréhension mutuelle au service de territoires souvent fragiles certes, mais toujours vivants, et qui n’ont pas vocation à être mis sous cloche !

Nos parcs sont utiles, pour expérimenter des politiques territoriales, au service de la ruralité, d’un développement rural dont on voit bien qu’il appelle des solutions innovantes, et cela dans tous les domaines, en forgeant des projets qui remontent du terrain.

Avec cet avant-projet de charte pour les Bauges, nous saluons un important travail de partenariat et de prospective auquel les services de la Région, tout comme ceux de l’Etat, ont été étroitement associés.

Notre Groupe UDI-CA approuve en conséquence l’avis favorable que nous propose l’exécutif.

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