Karine Lucas, conseillère régionale du groupe Les Démocrates, est intervenue lors de la dernière Assemblée plénière au sujet du plan régional pour l’emploi et l’attractivité des métiers du secteur santé-social.
Monsieur le président,
Mes chers collègues,
Les formations sanitaires et sociales s’inscrivent dans un contexte en évolution. Elles doivent tenir compte des besoins sociétaux en mutation notamment liés au vieillissement de la population, une vague de départs en retraite, des évolutions technologiques et réglementaires concernant les emplois.
Cette délibération nous propose un plan régional pour apporter des réponses aux enjeux de l’emploi du secteur santé-social qui fait face à de fortes tensions sur le marché de l’emploi.
Tous les citoyens d’Auvergne Rhône-Alpes sont concernés par ce plan. En effet, face aux déserts médicaux et à la précarité sanitaire, le besoin est criant de former dans ce secteur. Il vise à aider les territoires où le poids des métiers santé social est le plus important, je pense à l’Ardèche, au Cantal à l’Allier. Nous n’aidons pas seulement les grandes zones urbaines. C’est dans la droite lignée de la politique mise en œuvre sous cette mandature.
Le nombre d’aides à domicile a triplé en 20 ans ! En effet, le vieillissement de la population engendre des besoins croissants en matière de soins et d’accompagnement de la dépendance. Alors que les possibilités de prise en charge par les familles tendent à se réduire.
Même si la compétence de la Région en matière de formations sanitaires et sociales lui donne toute légitimité pour piloter, en lien avec les autres acteurs locaux, une stratégie tournée vers l’emploi et l’attractivité dans ce secteur, le groupe des Démocrates souhaite que l’Etat s’engage à ouvrir les postes manquants dans les domaines de la santé. Car l’objectif de 10% de places d’infirmiers en plus d’ici 2025 manque d’ambition pour faire face à la crise sanitaire sans précédent que nous connaissons actuellement.
Nos hôpitaux sont surchargés et ils sont en manque de personnel. D’ailleurs, aujourd’hui le personnel hospitalier est en grève pour réclamer « des embauches massives immédiates » et une « revalorisation significative des salaires».
Ce plan exceptionnel pour répondre aux défis du secteur santé/social post crise sanitaire va représenter un effort considérable :
– 4,5 M€ pour relever le défi d’une augmentation des effectifs d’étudiants infirmiers de 10% en 3 ans,
– 1,3 M€ pour augmenter le nombre d’aides-soignants de 5% en 3 ans
– et 5 M€ pour augmenter la capacité d’accueil des établissements de formation en soutenant des projets d’extension de bâtiments.
Veillons toutefois à ce que le recrutement pour augmenter le nombre d’aides-soignants ou d’infirmier soit paritaire, car trop souvent ce sont des métiers qui sont féminisés alors que ces métiers peuvent très bien être effectués par des hommes ! Je pense que notre conseillère déléguée à l’égalité des Femmes et des Hommes sera d’accord sur ce point.
Le groupe des démocrates ne peut qu’être favorable à cette démarche qui s’inscrit dans le plan de relance économique en renforçant l’économie de proximité et qui s’inscrit dans une région d’avenir pour préserver l’offre de santé sur tout le territoire régional.
Notre groupe votera favorablement pour ce rapport.
Je vous remercie.