Virginie Pfanner est intervenue lors de la dernière Assemblée plénière au sujet de l’ambitieux plan de soutien aux mobilités présenté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Monsieur le président,
Les volets ferroviaires de l’accord Etat-Région ont permis de converger sur un plan d’investissement d’ampleur colossale au profit de la mobilité régionale. C’est un plan massif avec lequel la Région exprime sa solidarité vis-à-vis des territoires ruraux et son engagement au profit de la mobilité urbaine.
La même logique prévaut pour ce rapport : engagement renforcé dans la mobilité locale et soutien massif au transport ferroviaire. La Région montre à nouveau qu’elle sait conjuguer les transports à l’innovation technologique et la transition écologique.
- Une Région innovante : soutien à la filière hydrogène
J’en veux pour preuve le lancement du train à hydrogène. Vous savez combien c’est un sujet qui me tient à cœur en tant qu’élue locale et régionale. Je me félicite, ainsi que l’ensemble de mes collègues du groupe Les Démocrates, de cette expérimentation.
Elle doit permettre de soutenir la filière régionale de l’hydrogène. C’est toute la dynamique impulsée par la Région en faveur de la mobilité hydrogène, notamment avec le projet Zero Emission Valley, qui trouve aujourd’hui son aboutissement. Notre vice-présidente en charge des transports, Martine Guibert, a très largement œuvré en ce sens.
Il convient à ce sujet de citer, également, le rôle d’animateur territorial que la Région a impulsé, en soutenant la création d’écosystèmes intégrés allant de la production d’hydrogène vert (avec l’énergie hydroélectrique par exemple), de la diversification des usages (mobilité lourde, industrie) jusqu’au soutien aux filières de production de matériel.
Ce projet permet également de répondre à l’enjeu du verdissement du matériel roulant du transport ferroviaire. C’est une superbe alternative aux trains diesels qui circulent sur les lignes non électrifiées, situées en majorité sur l’étoile clermontoise. Cet axe constitue, ainsi, l’une des déclinaisons de notre politique de transition énergétique, développée par la Région sous cette mandature.
Le train hydrogène sera ainsi expérimenté sur les axes Moulins-Clermont-Brioude et Clermont-Lyon. Nous souhaitons de tout cœur que cette expérimentation soit un succès probant, et que, par la suite, d’autres axes soient concernés. Gageons que la Région Auvergne-Rhône-Alpes, fer de lance de cette expérimentation nationale aux côtés de trois autres Régions, entraînera dans son élan le restant des régions, montrant ainsi que l’hydrogène constitue une énergie propre et d’avenir.
- Une Région solidaire : partenariat avec les communautés de communes
Le lancement du train à hydrogène témoigne de l’expertise acquise par les Régions en matière de transport depuis qu’on leur en a confié la compétence. Cela montre la capacité de la région à innover tout en organisant au quotidien la mobilité interurbaine. Il est vrai que la Région est la collectivité idoine en matière de transport. Son échelon, qui la situe entre le Département et l’Etat, est le plus propice à organiser intelligemment les transports entre plusieurs bassins de vie, au-delà des limites intercommunales et départementales.
Même si nous ne nions absolument pas la capacité des intercommunalités à assumer des compétences importantes, confier la compétence mobilités aux communautés de communes conduirait à un véritable démembrement du maillage régional de transport ! Nous pensons aussi qu’il faut conserver l’organisation actuelle. C’est elle qui permet d’offrir aux usagers un bouquet de services complet, fluide et cohérent.
Nous sommes convaincus que cette nouvelle organisation confortera également l’action des ComCom qui ont eu à prendre cette compétence par le passé, car il n’y avait alors pas d’autre choix que d’anticiper ce que le gouvernement semble généreusement octroyer aujourd’hui, pour organiser des systèmes de transport au plus près des territoires.
Faisons confiance à la Région, “grande sœur des territoires”, pour s’appuyer sur les retours de terrains des communes. C’est tout l’objet du partenariat présenté aujourd’hui, par lequel la Région exprime sa plus grande solidarité envers les territoires.
- Une Région engagée au service de ses usagers
Tournée vers l’avenir avec des grands chantiers comme le lancement de l’hydrogène ou l’extension du réseau ferroviaire, la Région est également engagée dans le présent : elle a fait de l’entretien du matériel et des réseaux existants une priorité. Toutes les opérations de rénovation, de maintenance, de modernisation et de sécurisation n’ont qu’un seul but : améliorer la qualité de services offerte aux quotidiens, aux habitants de la Région.
Toutes ces opérations sont nécessaires. C’est le cas de la rénovation mi-vie de 53 rames. Indispensables à la réalisation de l’offre de transport TER, ces rames ont besoin d’être rafraichies. Une rénovation s’imposait.
D’autres opérations sont le fruit de la volonté de la Région. C’est le cas de la modernisation de ces mêmes rames, que la Région a décidé d’enclencher en complément des opérations de rénovation. Il s’agit ici d’améliorer le confort à bord des usagers qui, chaque jour, sont des centaines de milliers à emprunter nos trains.
Intelligemment, la Région a donc décidé d’un large programme de modernisation, incluant toute une série de travaux qui doivent permettre d’améliorer sensiblement l’expérience à bord du train. L’ajout de prises électriques et l’installation d’un équipement wi-fi offriront ainsi la possibilité à chaque usager de voyager connecté et de pouvoir travailler sereinement à bord.
Il s’agit aussi de faciliter le transport des personnes en situation de handicap avec l’installation d’une aide au repérage des portes pour les personnes à mobilité réduite. C’est, vous le savez, un sujet sur lequel nous sommes très sensibles au sein de notre groupe centriste.
Enfin et surtout, la Région profite de la nécessaire rénovation de ces 53 rames afin de les sécuriser davantage. Il est en effet prévu l’installation d’un système de vidéoprotection avec pré-disposition du visionnage des images en temps réel. C’est une vraie avancée au bénéfice de la tranquillité de nos usagers.
C’est dans ce même esprit que la Région a établi une convention relative au financement de l’amélioration de la protection du système d’alerte radio, sur les rames autorail, de grande capacité. Il convient à tout prix d’éviter de perdre l’alimentation de l’alarme radio en cas d’accident, comme cela a pu arriver récemment dans les Ardennes. Une solution a été trouvée par la SNCF, que la Région s’est engagée à financer.
Monsieur le président, vous savez combien notre groupe est profondément engagé sur la question des transports et de l’aménagement du territoire.
Ce rapport est à la hauteur de notre engagement sur ce sujet et, pour cette raison, nous voterons POUR.