Une région rurale de premier plan : ce qui justifie le lancement de ce plan ruralité.

Intervention de Yannick LUCOT

Monsieur le Président, Chers collègues,

La Région Auvergne Rhône-Alpes est considérée comme la première région de montagne d’Europe, compte tenu de la diversité et de l’étendue de ses massifs.

C’est aussi une région rurale de premier plan : ce qui justifie le lancement de ce plan ruralité.

Il s’agit pour la Région de soutenir les projets d’investissement portés par les communes comptant moins de 2000 habitants. Ces besoins sont immenses, inversement proportionnels aux ressources de ces communes !

A cet égard, la brutale réforme de la DGF, qui a conduit au cours des dernières années à priver les collectivités, et surtout les communes, de plusieurs milliards de ressources, a encore aggravé la situation financière des communes.

Rappelons à ce titre que les dépenses d’investissement du bloc communal ont connu une chute de 25% au cours des deux dernières années, directement liées à la compression de la DGF.

C’est dans ce contexte que l’intervention régionale peut avoir sa pertinence, même si elle ne suffira pas à inverser seule la tendance de manière décisive.

Ces contrats ruralité devront être accompagnés par une démarche ambitieuse de soutien à l’investissement public local qui sera principalement porté par les nouveaux contrats de territoire : les contrats Ambition Région.

Le plan pour la ruralité constitue à cet égard une sorte de « bonus ruralité » et permettra de concrétiser, commune par commune, des projets d’aménagement local. Nous nous félicitons que les domaines d’intervention soient larges, répondant ainsi à des besoins divers. 

Car la ruralité est non seulement très présente dans notre région, elle est aussi très diverse : du périurbain d’agglomération au territoire de montagne le plus isolé, du Bourbonnais au Chablais, la diversité est extrême, les tendances démographiques et économiques sont aussi très variables.

Finalement, ce rapport comme les suivants que nous examinerons aujourd’hui montrent à quel point l’aménagement du territoire est au cœur des priorités régionales. Cette priorité se manifestera également dès le début de l’année 2017 avec les nouveaux contrats ambition région.

Les élus comme les territoires les attendent avec impatience.

2016 aura été une année de transition entre anciens et futurs contrats : une transition qui s’est plutôt bien passée, grâce à une adaptabilité et une souplesse d’administration qu’il faut souligner.

Nous attendons des nouveaux contrats qu’ils s’articulent avec les différents plans que nous votons : plans ruralité, plan Cantal et demain Ardèche et Haute-Loire, plan pour les bourgs-centres. C’est la condition sine qua non d’une politique lisible et donc efficace.

Pour conclure, je dirai que ce plan est un signe : signe, à l’heure de la métropolisation, de l’implication régionale au plus près des besoins des territoires qui la composent ; et il doit être salué en tant que tel, ni plus ni moins.

Le plan ruralité est un vecteur concret de la solidarité régionale appliquée à tous les territoires et par le vote favorable de notre groupe, nous approuverons cette solidarité régionale.


Assemblée plénière du jeudi 22 Septembre 2016 

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