Vœu pour le maintien de la maternité de Privas

Notre élue Isabelle Massebeuf a présenté un vœu commun entre notre groupe et le groupe Les Républicains Auvergne-Rhône-Alpes appelant au maintien de la maternité de Privas.

Un vœu en cohérence avec notre politique forte de lutte contre les déserts médicaux !

Intervention d’Isabelle Massebeuf

L’activité de la maternité de Privas est suspendue depuis le 29 juillet dernier faute d’un nombre suffisants de praticiens permettant d’assurer les gardes et ainsi de garantir la sécurité indispensable au bon fonctionnement de ce service.

A l’instar des habitants et des élus du bassin Privas, les conseillers régionaux ne sont pas résignés à voir la maternité du CHVA fermer de manière irrévocable et se satisfaire de sa transformation en centre de péri natalité à compter du 1er janvier 2020.

Le projet de santé présenté par le directeur général de l’ARS fin septembre comporte des avancées de nature à consolider le centre hospitalier des Vals d’Ardèche : création d’une maison de santé pluri professionnelle permettant de restaurer le lien médecine hospitalière/ médecine de ville, une activité chirurgicale confortée, des urgences sécurisées.

Nous voulons croire aux effets positifs de la concrétisation de ces annonces et ainsi  aux perspectives de réouverture de la maternité de Privas à moyen terme. Cette perspective serait réduite à néant si l’arrêt définitif de ce service était prononcé. 

Dans ce contexte,  

Onze mois après la mise sous tutelle par l’Etat du Centre Hospitalier des Vals d’Ardèche (CHVA) de Privas, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a prononcé la suspension de son service maternité le 29 juillet dernier.

Peu avant la fin de cette mission d’administration provisoire (le 7 octobre 2019), le directeur général de l’ARS a présenté dans son projet de santé global du bassin de Privas de nombreuses annonces que nous saluons : la création d’une maison de santé pluriprofessionnelle, une offre de soin qui consolide l’activité chirurgicale, l’ouverture d’un centre de périnatalité se substituant au service de maternité, des urgences consolidées et sécurisées.

Nous partageons le constat de l’ARS que ce service de maternité, le plus petit de France, présentait un nombre insuffisant de médecins ne permettant pas à toutes les gardes d’être assurées, suite au non-remplacement des praticiens partis lors des dernières années.

Pour autant, il n’est pas acceptable de priver les futures mères de la possibilité d’accoucher à proximité de leur domicile. Le service accouchement étant désormais adossé à la maternité d’Aubenas, le temps de trajet des parturientes du centre-Ardèche s’élève maintenant a minima à 40 minutes pour accoucher. C’est une double peine pour l’Ardèche, après la fermeture de la maternité de Saint-Agrève.

A l’instar des habitants et des élus du bassin privadois, les conseillers régionaux ne sont pas résignés à voir le service de maternité du CHVA fermer de manière irrévocable. De la même manière, ils ne sauraient se satisfaire de la transformation de ce service en centre de périnatalité sur le long terme.

La suspension encore en vigueur laisse entrevoir pour la maternité du CHVA des perspectives de réouverture à moyen terme qui seraient annihilées si un arrêt définitif était prononcé.

C’est pourquoi, alors que le directeur de l’ARS doit se prononcer en novembre sur le maintien de la suspension de la maternité du CHVA ou sur son arrêt :

  • nous rappelons l’investissement fort de la Région pour la reconquête des déserts médicaux, et notamment en matière d’aide aux investissements des centres hospitaliers de proximité et à la création de maisons médicales et centres de santé.
  • nous rappelons que l’engagement de la Région a pour vocation de s’inscrire dans la durée, afin de défendre un égal accès à la santé pour tous, sur tout le territoire régional.
  • nous demandons à l’ARS le maintien de la suspension de la décision définitive de fermeture de la maternité, parallèlement à l’ouverture du centre de périnatalité au 1er janvier 2020, afin de laisser sa chance à ce service, dans la perspective d’une réouverture quand les conditions médicales la permettront.
  • nous appelons également la ministre des Solidarités et de la Santé à prendre ses responsabilités, en faisant vivre une carte du système sanitaire qui ne laisse personne de côté et en installant des praticiens au CHVA dont l’investissement professionnel au sein de la structure et du territoire privadois se ferait dans la durée.

Assemblée plénière des 18 et 19 octobre 2019

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