Intervention de Catherine PACORET
Monsieur le Président, Chers collègues,
La Compagnie des Alpes, à l’instar de nombreuses autres entreprises françaises, a entrepris de se développer à l’international, pour y déployer ses activités et attirer des nouveaux clients sur les domaines skiables. Aucune entreprise de cette taille, aussi solide soit-elle, ne peut faire aujourd’hui le choix de ne pas se développer à l’international surtout lorsqu’on doit exploiter des activités sur place ce qui est le cas de la Compagnie des Alpes. Pour ce faire, elle a besoin de se doter de partenaires, notamment capitalistiques qui lui ouvrent les portes de ces marchés et qui l’accompagnent dans son développement et disposent de l’expertise et de capacités industrielles dans des activités telles que l’hébergement ou la distribution. Elle a besoin de se lier avec des partenaires financiers et industriels disposant de moyens importants, de réseaux puissants, et de capacités technologiques et industrielles. Avoir des partenaires, c’est aussi mieux partager les risques que comporte tout développement à l’international.
Aujourd’hui, plusieurs investisseurs au premier rang desquels un chinois souhaite rentrer au capital. Ce choix n’est pas surprenant car chaque année les chinois sont plus nombreux à venir profiter équipements de sports d’hiver.
Pour croitre en Chine comme c’est le souhait de la compagnie des Alpes, il faut exploiter et pour exploiter en Chine il faut un partenaire local. Il y a en effet de nombreuses « spécificités » dans la réglementation et le droit chinois qui ne peuvent être maitrisés que par des locaux bien installés. C’est la règle qu’ont appliqué entre autre PSA et Schneider avec un certain succès.
Contrairement à d’autres groupes qui cherchent à freiner les entrées au capital de d’investisseurs étrangers, les tractations engagées à ce jour entre la Compagnie des Alpes et le partenaire chinois sont positives et reposent sur des intérêts mutuels.
Aussi, si la Compagnie des Alpes ouvre 10% de son capital dans des conditions à sécuriser et que les chinois investissent sur place et ouvrent leurs stations à l’exploitation, un montage intéressant peut être envisagé.
Dans ces conditions et pour ce qui est du Conseil régional, nous pensons qu’une présence au capital serait une bonne chose si en effet des chinois rentraient au capital de la Compagnie des Alpes.
Pour ces raisons, notre groupe soutiendra ce vœu.
Assemblée plénière du jeudi 07 juillet 2016