L’Etat a décidé de vendre sa participation de 60% dans la SAS exploitant la plateforme aéroportuaire de Saint-Exupéry.
Les candidats ont déposé leur dossier en mars et les négociations avec l’Etat vont se poursuivre jusqu’au 4 juillet, sur la base du cahier des charges préparé avec les actionnaires minoritaires, dont fait partie le conseil régional.
Compte tenu du potentiel de cette plateforme, trop longtemps bridé par une stratégie manquant d’ambition, le conseil régional doit insister pour que le développement de cet aéroport – avec un objectif de 20 M de passagers à l’horizon 2035 – s’accompagne d’un renforcement de l’intermodalité air-fer vial la gare TGV existante.
Le développement de ces connexions pourra servir à désengorger partiellement le nœud ferroviaire lyonnais et facilitera l’accès d’une frange importante des habitants du territoire régional à cet équipement aéroportuaire.
Compte tenu des besoins considérables en matière de modernisation/développement des infrastructures de transport collectif sur le territoire d’Auvergne Rhône-Alpes, il est cohérent de demander à l’Etat d’affecter une partie du produit de la cession – qui pourrait dépasser le milliard d’euros – au financement de ces infrastructures.
Compte tenu des enjeux majeurs liés à la procédure en cours, les élus du conseil régional Auvergne Rhône-Alpes demandent à l’Etat :
- de veiller à ce que le développement programmé de la plateforme aéroportuaire de Saint-Exupéry s’accompagne d’un renforcement des liaisons/connexions ferroviaires pour améliorer l’accessibilité intermodale du site et faire de Saint-Exupéry la troisième porte d’entrée ferroviaire de l’agglomération
- de valider le principe d’une affectation du tiers du produit de la cession des parts détenues par l’Etat dans la société Aéroports de Lyon au financement des infrastructures de transport structurantes nécessaires au développement maîtrisé de l’espace régional, en termes de rénovation ou de création, avec priorité donnée aux opérations ferroviaires, compte tenu de l’urgence. Cette démarche pourra faire l’objet d’un comité ad hoc préfecture de région / conseil régional.
Assemblée plénière du 14 avril 2016